Julie, 33 ans, mère de famille de Bézier, a été retrouvée pendu dans un « squat » en Catalogne, jeudi 11 juillet. Sauf que sa famille ne veut pas croire au suicide, car son conjoint est connu pour violences et que les derniers messages de la victime laissent penser à un enlèvement et à une séquestration.
« C’est un supplice qui me rend malade ! »
Julie, 33 ans, originaire de Bézier, a été retrouvée pendu dans un « squat » en Catalogne, jeudi 11 juillet. Sauf que sa famille ne veut pas croire au suicide. Cette mère de famille était portée disparue depuis la nuit du 5 juillet et serait morte depuis le 9 juillet. « Les éléments recueillis par les enquêteurs espagnols conduisent à privilégier la thèse du suicide », affirme Raphaël Balland, procureur de la République de Béziers, auprès de BFMTV.
« Elle avait l’amour de la vie. Elle aimait ses amis, elle aimait ses enfants, elle avait des projets… », raconte la mère de la victime, Isabelle. « Et elle a dit à son fils: « Je reviens dans deux heures. » Et ça… Elle n’aurait jamais dit une chose pareille à son fils si elle n’était pas sûre de ce qu’elle allait faire. Tous les jours, chaque instant, je passe ma vie à attendre. C’est un supplice, c’est un supplice qui me rend malade ! », s’indigne-t-elle.
Il frappait les enfants, il les obligeait à aller chercher de la drogue
« J’entends la mer, tout est fermé, je ne vois rien dehors. Je n’arrive pas à appeler, et je ne sais pas qui, comment on m’a amenée ici. Je suis seule, enfermée dans un logement », avait écrit Julie dans l’un des derniers messages qu’elle a envoyé. Ce qui rend sa famille d’autant plus suspecte. Dans son dernier message vocal, elle raconte « il est 4h47. Je ne sais pas où je suis. On m’a dit que j’étais dans un… On m’a enlevée, on m’a enlevée. Je sais pas où je suis ».
Selon sa famille, c’est son ex conjoint qui serait responsable de sa mort. Ce dernier est connu des services de justice pour viols et agressions. L’homme a été placé en garde à vue le 11 juillet, avant d’être relâché. « Il frappait les enfants, il les obligeait à aller chercher de la drogue, il frappait ma sœur. Je sais qu’elle était surveillée, qu’il y avait des copains à lui qui venaient surveiller autour de la maison. C’est un psychopathe », d’après sa sœur Maëva.
Les services de police espagnols privilégient pourtant la thèse du suicide. Et ce, quand bien même les derniers échanges avec sa famille laissent penser à un enlèvement et à une séquestration. Ses proches n’ont toujours pas été autorisés à voir son corps.