Il droguait sa conjointe afin qu’elle ait des rapports sexuels avec eux. 50 d’entre eux ont pu être identifiés. Il seront donc 51 à comparaître devant la cour criminelle du Vaucluse pour comprendre comment ces viols à répétition ont pu se produire. Les autres hommes, absents à ce procès, sont ceux qui n’ont pas pu être identifiés par les enquêteurs. On en compte au moins une trentaine.
Tous les âges, tous les profils
Les accusés ont entre 23 et 74 ans. On retrouve un très grand nombre de professions: des artisans, un pompier, un plombier, un agent pénitentiaire, des retraités, des personnes sans emploi, etc. Leur procès va durer du 2 septembre au 20 décembre: quatre mois pour comprendre comment le conjoint de la victime, Dominique P., a pu la droguer afin d’être violée par autant d’hommes. Le septuagénaire avait créé un salon de discussion sur le site très controversé Coco.org qui s’intitulait «À son insu». C’est aussi le nom du dossier, sur son ordinateur, où étaient répertoriés tous les fichiers, vidéos ou photos, qui montraient sa compagne se faire violer par tous ces hommes.
Le 12 septembre 2020, appelée par des vigiles de supermarché, la police appréhende un homme qui filmait sous les jupes des clientes. Quand les enquêteurs vont perquisitionner son domicile, ils tomberont sur un fichier dans son ordinateur appelé «Abus». Ils vont découvrir alors plus de 20.000 photos et vidéos, méthodiquement organisés, avec une date, un prénom ou un alias et un intitulé pornographique.
Le retraité avait échappé à la police depuis des années
Les gendarmes retrouvent aussi des photos de ses deux belles-filles ainsi que de sa propre fille prises à leur insu dans la salle de bain ou même dans des positions suggestives, endormies. Sur ce point, il niera les avoir droguées ou agressées sexuellement. Pourtant, l’homme de 71 ans est décrit comme étant «sans histoire» et est même décrit par sa propre épouse, pendant sa première audition de 2020, comme «quelqu’un de bien». Son avocate, Béatrice Zavarro, indiquera que «d’un point de vue judiciaire, Dominique P. reconnaît les faits et il s’en expliquera. Sur un plan émotionnel, c’est beaucoup plus compliqué. Ce procès sera sa première confrontation avec son épouse et sa famille depuis leur séparation induite du 2 novembre 2020, date de son incarcération».
A contrario, les experts psychiatre décrivent Dominique P. comme un «un psychopathe pur, sans la moindre empathie et toujours dans la stratégie et la dissimulation». Et d’ajouter: «Le problème de Dominique P., c’est qu’il reconnaît uniquement ce qu’il est contraint de reconnaître. Il a commencé par dire: 30 hommes ont violé ma femme. On lui prouve que c’est faux, donc il admet qu’il y en avait en fait 60 et ainsi de suite jusqu’à 83 !». Il faut aussi comprendre la dimension «hors normes» de ce procès où la victime voit littéralement les faits qu’elle a subi mais n’en a aucun souvenir. «Elle sera face à 50 hommes qu’elle ne connaît pas, mais elle verra dans la salle d’audience en vidéo les viols commis par chacun», explique l’avocat de Françoise P., Maître Camus.
…ne serait-ce pas tout simplement du proxénétisme à domicile???
En effet, si on n’a pas évoqué une tarification, il serait bien surprenant que le gus ait fait ça par bonté d’âme, juste pour « faire plaisir » à sa chère épouse… qui va croire ça ???
Une affaire de pervers que se soit d’un côté comme de l’autre….