Après ce rendez-vous, le député de Haute-Loire avait indiqué que la présence de membres de son parti au prochain gouvernement dépendrait du programme de Michel Barnier. Les consultations se sont poursuivies et, lundi 9 septembre, Gérard Larcher a confié au Figaro que les LR «pourrons participer au gouvernement».
Michel Barnier a retenu un certain nombre de propositions des LR
Le président du Sénat a expliqué à nos confrères du Figaro que «le Premier ministre me semble avoir fait siennes nos propositions et je crois que nous pourrons participer au gouvernement». Il a ajouté ainsi que «cela me paraît logique car le dialogue que nous avons instauré avec Michel Barnier est fluide et je ne doute pas qu’il puisse nous apporter les garanties nécessaires. J’ai confiance en lui». Ainsi, le nouveau locataire de Matignon semble cocher les cases voulues par Emmanuel Macron. Il ne sera pas censuré par le Rassemblement national et la droite accepterait de participer au gouvernement. Mardi 10 septembre, si Gabriel Attal a voulu poser ses marques en disant que «rien ne pourra se faire sans nous (la macronie, NDLR)», une coalition avec La droite républicaine est tout à fait envisageable.
La droite demande des garanties
Cependant, la venue de personnalités de droite dans le gouvernement Barnier ne se fera pas sans conditions. Gérard Larcher a ainsi rappeler deux points essentiels: «Pas de hausses d’impôts et pas d’abrogation de la réforme des retraites, sur laquelle nous sommes prêts à des ajustements». Reste la question de la gauche au sein de cette future formation. Sur cette question, le président du Sénat est plus circonspect. «La gauche a fermé la porte en rejetant l’hypothèse Bernard Cazeneuve, en refusant toute participation à la réflexion collective, tout est dit». Et de conclure: «Cette gauche, qui a menacé tout gouvernement non dirigé par Madame Castets, n’a pas fait preuve à mes yeux de sens des responsabilités. Elle s’est mise toute seule en dehors».