Ces derniers mois, de nombreux drames ont touché la police ou la gendarmerie à cause d’individus refusant de procéder à un simple contrôle routier et préférant foncer sur les agents de la force publique. Il y a encore quelques semaines, l’adjudant-chef Éric Comyn été tué à cause d’un refus d’obtempérer, causé par un multi-récidiviste, dans les Alpes-Maritimes. Ici, ce sont deux policiers municipaux de la ville de Mandelieu qui ont été la cible d’un chauffard.
Pas de réponse pénale appropriée à la gravité des faits
Les syndicats de policiers refusent que l’on parle «d’accidents de la route» mais bien d’homicide ou de tentative d’homicide volontaire. Dernier exemple en date, à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, un individu est activement recherché après avoir refusé de s’arrêter à un contrôle routier. Dans sa fuite, il a failli percuter deux policiers municipaux à très grande vitesse. Les faits se sont produits vendredi dernier vers 20h. La police municipale a été épaulée par les gendarmes qui ont pourchassé le fuyard. Celui-ci n’a pas hésité à percuter différents véhicule en stationnement et à prendre des routes en sens interdit.
Troisième refus d’obtempérer dans la ville en moins de deux jours
Laurent Alcaraz, délégué du syndicat Alliance Police 06, ne cache pas son agacement. «La voiture sert d’arme et sert à vouloir tuer ou blesser. Quand on fonce sur un membre des forces de l’ordre en tenue avec son véhicule, on est un meurtrier», dira-t-il. Dans le cas présent, si le parquet a décidé d’ouvrir une enquête qu’il va confier à la gendarmerie, les forces de l’ordre s’indignent du manque de sanctions fermes contre les délinquants routiers. Ici, il s’agit du troisième refus d’obtempérer à Mandelieu en moins de deux jours. En effet, le décès de l’adjudant-chef Éric Comyn commis par un multirécidiviste est dans tous les esprits. Le syndicaliste rappelle qu’il y a environ 70 refus d’obtempérer par jour en France, soit près de 25.000 par an.