Après les propos d’Antoine Armand sur le RN, Marine Le Pen s’indigne, Michel Barnier s’excuse

Le premier parti de France avec 126 députés, sans compter les 16 autres de son allié Éric Ciotti, devaient être sortis des discussions sur le budget 2025. Le Premier ministre n’a pas manqué de le rappeler à l’ordre et Marine Le Pen n’a pas caché son indignation devant de tels propos. Ce qui marquera le plus cet évènement est que Michel Barnier ait appelé la députée du Nord pour s’excuser du comportement de son ministre.

Le camp présidentiel «choqué» par la méthode

Si les élections législatives ont bien marqué le divorce des Français avec Emmanuel Macron, la nomination du gouvernement Barnier a montré aussi une fronde menée par Gabriel Attal contre Matignon. Ici, le coup de téléphone donné à Marine Le Pen ne passe pas au sein de la macronie. S’il s’agit, sans aucun doute, d’une posture, celle-ci agace l’Élysée. L’ancien député Renaissance Patrick Vignal ira jusqu’à dire qu’«on est en train de devenir des politiques sans valeur et sans morale». Dans le même temps, le ministre de l’Économie est revenu sur ses propos tenus sur France Inter. Mais cela ne suffit pas. Pour le député Renaissance Ludovic Mendes: «Le RN, c’est l’extrême droite et on ne parle pas avec l’extrême droite». Néanmoins, il n’a pas été question d’exclure La France insoumise des débats malgré leur soutien affiché et assumé au Hamas, au Hezbollah et aux islamistes qui appellent à l’intifada à Paris.

Marine Le Pen a rappelé clairement le poids qu’elle représente à l’Assemblée nationale

Il faut rappeler que plus d’une centaine de députés macronistes ont été élus en juillet dernier grâce au retrait de candidats issu du NFP le 7 juillet dernier. Le sénateur Renaissance Xavier Iacovelli défendra Antoine Armand en expliquant: «Que nous fassions des compromis et que nous négocions avec le RN, il en est hors de question. Ça a toujours été notre ligne rouge et je ne soutiendrai pas des compromis avec le RN». Pourtant, il sait très bien que Emmanuel Macron ne cessait de contacter Marine Le Pen sur le choix du Premier ministre. A contrario de ses collègues, le député Karl Olive, plus diplomate, va préciser que «le Premier ministre a demandé du respect à l’égard de toutes les formations politiques. Parler aux uns et aux autres, c’est une manière de respecter le verdict des urnes. On ne peut pas faire de distinction parmi les députés».