Dans la continuité de la procédure contre les élus du Front national dans l’affaire dite «des assistants parlementaires», le Parlement européen vise spécifiquement Jean-Marie Le Pen. L’institution européenne lui réclame ainsi plus de 300.000 euros pour des frais de mandat qu’elle estime injustifiés. Il est question ici d’achat de bouteilles de vin, de cravates ou encore de mobilier. Le fondateur du Front national, eurodéputé entre 2009 et 2018, très affaibli par la maladie, est représenté par son avocat, Me François Wagner.
Des frais de mandats indus à hauteur de 303.200 euros
Le Parlement européen a décidé, le 8 juillet 2024, de demander le remboursement à Jean-Marie Le Pen, âgé de 96 ans aujourd’hui, de la somme de 303.200,99 euros pour des frais de mandat indus quand il était eurodéputé. Me François Wagner conteste cette décision et a formé un recours contre cette décision devant le Tribunal de l’Union européenne. Le Parlement s’appuie sur la «ligne budgétaire 400». Les frais de mandat issus de ce dispositif vise à couvrir «les dépenses administratives et de fonctionnement des groupes politiques et du secrétariat des députés non-inscrits», ainsi que celles «liées aux activités politiques et d’information dans le cadre des activités politiques de l’Union européenne». Mais, le règlement stipule aussi que ces dépenses «ne peuvent être utilisés pour financer toute forme de campagne électorale européenne, nationale, régionale ou locale» ou bien «être utilisés pour l’achat de biens, d’immeubles ou de véhicules».
Le Parlement énumère les achats reprochés à Jean-Marie Le Pen
L’institution européenne reproche ainsi à l’ancien eurodéputé du Front National, toujours en se basant sur la «ligne budgétaire 400», un certain nombre de frais. Le parlement cite ainsi stylos, cartes de visite, cravates, parapluie, balances de cuisine, horloges de bureau, bracelets connectés, lunettes de réalité virtuelle ou encore de 129 bouteilles de vin ainsi que des bulletins d’informations. Tout ceci ressort d’un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Concernant les bulletins, l’Olaf avait jugé que ces derniers n’étaient que des «copier-coller» de textes en accès libre et avaient été trop facturés «par rapport au travail véritablement réalisé pour (les) produire».
Si tout cela s’avère exact, c’est normal qu’il paie, il y a tellement d’abus dans tous les partis, tous doivent être punis…..