LFI oblige Lucie Castets à se présenter sous la bannière des insoumis: elle refuse l’investiture en Isère

Le destin de Lucie Castets ne passera pas tout de suite par l’Assemblée nationale. Alors que le député insoumis de l’Isère, Hugo Prévost, a démissionné pour des «faits graves à caractère sexuel», une élection législative partielle va se tenir dans sa circonscription. Pour le NFP, c’était l’occasion idéale de recaser le soldat Castets, illustre inconnue propulsée candidate à Matignon. Toutefois, la gauche étant dirigée par La France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon n’aurait validé cette candidature si et seulement si Lucie Castets portait les couleurs des insoumis. Cette dernière refusera.

Pas d’investiture du NFP pour Lucie Castets si elle ne siège pas au sein du groupe LFI

Jean-Luc Mélenchon n’a pas cherché à négocier. Soit l’ancienne «Première ministrable» partait aux élections sous la bannière de LFI, soit la place serait attribuée à quelqu’un d’autre. Lucie Castets ne veut pas être sous la coupe du leader des insoumis, elle en a fait l’expérience durant l’été, quand la course à Matignon était lancée. Pour Marine Tondelier, leader des Écologistes, c’est un acte manqué ,«tout ça par la faute des bourrins». Elle dénonce la méthode Mélenchon qui, sous prétexte que le siège était occupé par un insoumis, officiellement NFP, le candidat qui se présentera devra aussi être issu de LFI. Une fois encore, les désaccords entre les partis de gauche sont étalés sur la place publique.

Le Nouveau Front populaire a-t-il vraiment existé?

Au soir du 30 juin, après le premier tour des législatives et le score du RN, la gauche décide de s’unir alors qu’elle venait de mettre fin à la Nupes. Cependant, aux mêmes causes, les mêmes effets et on verra le NFP sous la coupe des insoumis. Petit changement tout de même: le parti s’est encore plus radicalisé qu’il ne l’était et n’hésite plus à soutenir ouvertement des groupes terroristes islamistes. Ce point est la grande difficulté de la pseudo union de la gauche en plus de la véhémence de Jean-Luc Mélenchon. Comme pour Matignon, la gauche socialiste aurait pu prendre la main en Isère mais refusera de couper les ponts avec LFI. Au milieu de toutes ces querelles d’appareils, on retrouve l’avenir plus qu’incertain en politique de Lucie Castets. Pour LFI, il ne s’agit que d’un soldat de plus sacrifié car elle imaginait être libre au sein du NFP.