Clive Etitie, 39 ans, a été condamné à quatre ans et demi de prison, dont trois ans ferme, pour avoir exercé illégalement la médecine en tant que psychiatre dans un hôpital d’Évreux. Avec un faux diplôme roumain, il a pris en charge plus de 500 patients entre 2015 et 2017, et pourrait être lié à deux décès. L’homme est en fuite.
Il refuse l’hospitalisation d’un patient schizophrène
Clive Etitie, 39 ans, a trompé de nombreuses personnes en se faisant passer pour un psychiatre, exerçant illégalement aux urgences psychiatriques du Nouvel Hôpital de Navarre, à Évreux, entre 2015 et 2017. Le mardi 15 octobre, il a été condamné par le tribunal judiciaire d’Évreux à une peine de 4 ans et demi de prison, dont 3 ans ferme, assortie d’une interdiction définitive d’exercer toute activité médicale ou paramédicale. Cependant, l’individu n’était pas présent lors de son procès et un mandat d’arrêt a été émis contre lui.
L’affaire prend une ampleur inquiétante, car ce faux médecin a pris en charge plus de 500 patients durant son activité frauduleuse. Son nom a été évoqué dans deux décès, dont un suicide. Selon les autorités, Etitie aurait refusé d’hospitaliser un patient schizophrène, malgré le diagnostic d’autres professionnels de santé. Quelques jours plus tard, ce dernier s’est donné la mort et bien que la responsabilité directe de Clive Etitie n’ait pas encore été prouvée, cette situation interroge sur l’impact de son imposture.
Fortement suspecté d’avoir quitté la France pour continuer à exercer
L’enquête policière révèle que Clive Etitie mentait sur presque tous les aspects de sa vie. Il se présentait comme un célibataire sans enfants alors qu’il avait trois enfants, voire cinq selon sa déclaration fiscale. En outre, en plus d’utiliser un faux diplôme roumain, il percevait le RSA à l’aide de documents falsifiés. Les autorités ont découvert qu’il fournissait de fausses adresses à l’hôpital et possédait plusieurs identités différentes. Il était en possession de tampons officiels de diverses institutions, allant de notaires à des ministres, permettant ainsi de crédibiliser ses faux documents.
Clive Etitie n’en était pas à sa première escroquerie. En 2014, il avait déjà été condamné à Lyon pour des faits similaires, utilisant de faux documents dans un autre hôpital. Lors de son arrestation en 2017, il a nié les accusations portées contre lui et a prétendu être le fils du chef des services de renseignement congolais. Les psychologues ont décelé chez lui des signes de « mythomanie perverse », le qualifiant d’un homme « qui a réponse à tout ». Toujours en fuite, il est fortement suspecté d’avoir quitté la France pour le Congo, où il pourrait continuer à exercer illégalement la médecine.
Envoyé les chez LFI de faux psychiatres peuvent bien soigner de faux politiciens !!