Législative partielle en Isère: LFI impose son candidat, Lyes Louffok , au détriment du PS

Une fois de plus, La France insoumise est parvenue à imposer ses ordres à ses alliés du Nouveau Front populaire. Alors que c’est l’élue iséroise socialiste Amandine Germain qui devait se présenter à la législative partielle, elle a annoncé mercredi 6 novembre se retirer au profit du candidat insoumis Lyes Louffok. Néanmoins, elle dénoncera «l’intransigeance» des mélenchonistes pour «imposer» cette candidature.

Un siège laissé vacant depuis la démission de Hugo Prévost

L’ancien député avait dû quitter ses fonctions après de «graves accusations de violences sexuelles et sexistes». C’est alors que les militants locaux du PS avaient désigné Amandine Germain comme candidate. Consciente des tensions au sein du NFP dès qu’un poste se libère, celle-ci dira: «Garder cette circonscription à gauche doit être le seul objectif qui nous anime». Néanmoins, c’était sous-estimer la volonté de La France insoumise de conserver son nombre de sièges à l’Assemblée. Ainsi, elle annoncera son retrait de cette élection en indiquant que «la gauche n’a aucune chance de gagner cette circonscription si elle n’est pas unie». Elle laisse sa place à Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant.

Inquiète pour l’avenir de l’union de la gauche

Cependant, l’élue iséroise ne gardera pas pour elle son ressenti sur cette éviction forcée. Si elle dit respecter «le parcours et les engagements» du candidat insoumis, elle sera moins tendre avec la formation mélenchoniste. «Je regrette ainsi la position de La France Insoumise d’imposer un candidat sans écoute ni discussion préalable et locale, tout comme l’intransigeance et les méthodes de l’appareil politique LFI, qui m’inquiètent sérieusement pour l’avenir de l’union de la gauche» dira-t-elle sans détour. Pourtant, Lyes Louffok est un parachutage bien risqué pour la gauche. Il s’était présenté le 30 juin dernier dans le Val-de-Marne et avait perdu face au candidat LR Sylvain Berrios.