Deux quartiers étaient sous l’emprise d’une violence extrême menée par un groupe de plusieurs jeunes individus à Nantes. Les quartiers Malakoff et Clos-Toreau vont enfin respirer. Les enquêteurs travaillent sur ce gang depuis juillet 2024. C’est, en effet, dès cette date que des agressions ultraviolentes ont été commises dans ces quartiers. Les riverains n’hésitent pas à parler d’une véritable «terreur» qui y régnait. Mardi 19 novembre, nous avons appris, qu’après des mois d’enquête, les policiers ont procédé à l’interpellation de cinq individus, âgés de 14 à 18 ans.
Des vols avec violence aux attaques au couteau
Dans un communiqué de presse, Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Nantes, a souligné qu’entre juillet et octobre 2024, les policiers ont dénombré au moins huit agressions d’une très grande violence. Certaines ont été réalisées avec des couteaux, provoquant ainsi de graves blessures sur les victimes. Le magistrat prendra l’exemple d’une affaire ayant eu lieu le 25 juillet dernier. Un riverain est dérangé par trois individus qui inhalent du protoxyde d’azote devant son domicile. Il ouvre sa porte pour leur demander de partir mais va recevoir un coup de couteau en plein visage. Les exemples de ce type sont nombreux, le gang n’hésitant jamais à viser la tête de leurs victimes avec des couteaux.
Des individus «particulièrement dangereux»
Les actes recensés par le procureur ne sont que les plus graves. Le magistrat énumère tous ceux qui se rapprochent de tentatives de meurtre. Les policiers, exploitant toutes les ressources à leur disposition, vont parvenir à identifier cinq garçons de cette bande. Ils habitent tous le même quartier, celui du Clos-Toreau. Ils ont été placés en garde à vue le 12 novembre et déférés le 14. Un seul est majeur, les quatre autres ont entre 14 et 17 ans. Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire, notamment, pour violences avec usage d’une arme, violences aggravées, arrestation, enlèvement, séquestration en bande organisée, vol avec arme en bande organisée et diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne. Le procureur a précisé que l’enquête se poursuit et «doit permettre d’identifier et procéder à l’arrestation d’autres mis en cause».
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