L’affaire jugée par la Cour d’assises des mineurs du Val-d’Oise est rocambolesque. Un éducateur chargé d’encadrer des jeunes d’un foyer de l’Aide sociale à l’enfance veut faire tuer sa femme. Cependant, il ne veut pas se salir les les mains et va entraîner trois jeunes dans son projet. Il va préparer une seringue remplie d’acide et d’un probable poison que ses «protégés» devront injecter à l’épouse de Moussa M., l’éducateur de l’ASE.
Un recrutement au sein du foyer
Un des trois jeunes, fils de diplomate malien, est resté sur le territoire français après que son père soit retourné dans son pays. Alors qu’il poursuivait ses études en seconde à l’École européenne, celle-ci informe l’ASE que le jeune garçon est désormais un «mineur non accompagné». L’institution décide alors de le placer dans un foyer à Persan dans le Val-d’Oise. C’est là qu’il va rencontrer son éducateur, Moussa M.. Seulement neuf jours après son arrivée, ce dernier va vouloir l’embrigader dans son projet fou avec deux autres jeunes. Les trois adolescents fument des joints ensemble et l’éducateur a bien repéré ce comportement. Il devient leur fournisseur: ils peuvent consommer la moitié mais doivent vendre l’autre moitié. Néanmoins, les trois jeunes fument beaucoup trop et se retrouvent vite endettés auprès de l’éducateur de près de 40 ans.
Tuer l’épouse pour éponger les dettes
L’homme va raconter trois histoires différentes aux trois jeunes mais la finalité est la même: il faut tuer cette femme. Au départ, ils ne savent pas qu’il s’agit de la compagne de Moussa. Le 29 mars 2022, l’éducateur passe prendre les adolescents au foyer et se dirige vers le domicile de sa future victime. Le jeune garçon expliquera que «dans la voiture, je vois que l’un des deux autres tient une seringue. Après Moussa, il lui donne une poudre blanche, il dit que c’est du poison et ils mettent ça dans la seringue avec l’acide. Instinctivement, je dis que c’est mortel». Mais le plan ne se déroule pas comme prévu. Ils vont se jeter sur la femme qui va se défendre. Celui qui va tenter de la piquer avec la seringue va se la planter dans sa propre main.
Retour au foyer pour les quatre compères où la vie reprend son cours. Toutefois, le jeune homme, ne voulant pas se retrouver dans cette situation une nouvelle fois, va alerter la direction de l’établissement. Les trois jeunes hommes, âgés aujourd’hui de 19 et 20 ans, seront jugés aux côtés de Moussa M.. Ce dernier sera condamné à 22 ans de réclusion criminelle. Les deux compagnons du jeune homme ont été condamnés à un an sous bracelet et dix-huit mois ferme. Celui qui a dénoncé les faits sera condamné à un an de prison avec sursis.
quelle honte, un éducateur qui encadre des jeunes, c’est lamentable, comment ils sont recrutés..?, c’est pas possible ils prennent n’importe qui….
On importe, on importe, on case, on entretient…