Une mère a été condamnée à sept ans et demi de prison pour « négligence extrême » après avoir fait vivre sa fille dans un tiroir sous son lit durant ses trois premières années, par le tribunal de Chester au Royaume-Uni. L’existence de cet enfant, assimilée à un véritable secret familial, était inconnue même de la famille proche de la mère. Ce n’est qu’après que le partenaire de la mère a entendu des pleurs suspects qu’il découvrit l’enfant, alors cachée dans le meuble.
Les conditions de vie déplorables de l’enfant
D’après les procédures judiciaires, l’enfant victime n’avait jamais été en contact avec l’air frais ni expérimenté la lumière naturelle du jour. Le dossier révélé par la BBC indique également que la petite fille n’avait jusque-là connu que l’obscurité de sa prison improvisée. Le juge Steven Everett a souligné que l’accusée avait privé sa fille « de tout amour, de toute affection, de toute attention, et de toute interaction sociale ». En conséquence, la jeune victime subit plusieurs troubles dont des problèmes de malnutrition sévère, de développement et des problèmes de santé nécessitant des soins médicaux.
Le silence glacé de la mère
Durant le procès, les témoignages ont dépeint la froideur et l’indifférence de la mère. Une assistante sociale, confrontée pour la première fois à la réalité du confinement de l’enfant, se souvient de la réponse stoïque de la mère lorsqu’on lui a demandé si elle gardait effectivement sa fille dans un tiroir. Le juge a également précisé que la petite fille, qui s’adapte progressivement à une vie normale, ignorait même son propre prénom au moment de sa découverte.
Les explications de la mère et les enjeux sociaux
Face aux enquêteurs, la mère a déclaré avoir ressenti une « peur immense » lors de son accouchement, ajoutant qu’elle considérait que l’enfant « ne faisait pas partie de la famille ». Ce drame poignant met en lumière les lacunes du système de protection de l’enfance et souligne l’importance d’une vigilance accrue pour prévenir de telles tragédies.