Alors que l’avenir du gouvernement actuel est plus incertain que jamais, deux ministres s’opposent farouchement sur un projet central de l’Éducation nationale. Si la ministre Anne Genetet a défendu un programme d’éducation sexuelle pour les plus jeunes considéré comme très «wokiste» pour de nombreuses associations, Alexandre Portier, ministre délégué chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel, s’y oppose formellement. Selon lui, ce projet «n’est pas acceptable en l’état».
Le militantisme LGBT n’a pas sa place dans les écoles selon Alexandre Portier
Alors qu’il plaide pourtant pour une «meilleure prise en compte du développement» des élèves, Alexandre Portier a expliqué qu’il ne veut pas laisser «faire tout et n’importe quoi». Le ministre a rappelé que toutes les notions évoquées dans les matières doivent «l’être en fonction évidemment du développement de nos élèves et avec sagesse pour décider avec l’Académie des Sciences et l’Académie de Médecine ce qui est le plus approprié».
Alexandre Portier ira jusqu’à dire que «le militantisme n’a pas non plus sa place dans nos écoles». C’est pourquoi il réclame «un encadrement très strict de tous les intervenants qui auront à porter ces sujets». Parmi les pourfendeurs de ce projet, les Associations familiales catholiques dénoncent dans le futur programme Evars que les parents soient invisibilisés mais aussi que le genre soit omniprésent et que le consentement soit promu comme nouvelle norme éthique. Elles ajoutent aussi que les émotions des enfants sont totalement instrumentalisées.
Pour Alexandre Portier, «ce programme doit être revu»
Le ministre délégué chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel ne mâche pas ses mots. Il est évident que, pour lui, «ce programme en l’état n’est pas acceptable et doit être revu». Interrogé sur le programme de l’éducation sexuelle à l’école, Alexandre Portier s’est montré à l’opposé de l’idéologie proposée par la ministre de l’Éducation nationale. Mercredi 27 novembre, il a émis des réserves lors des questions au gouvernement au Sénat. Il souhaite un programme qui aide les enfants «à comprendre le monde qui les entoure», le ministre a également martelé qu’il était «hors de question de laisser faire tout et n’importe quoi».