Michel Barnier cède devant Marine Le Pen: une baisse de 14% du tarif de l’électricité est annoncée

Le Premier ministre veut à tout prix faire passer son budget 2025 sans devoir affronter une motion de censure. Il sait que seule Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, peut éviter que le couperet tombe le 2 décembre. Pour son parti, le budget devait protéger le pouvoir d’achat des Français et se concentrer sur les coupes budgétaires. Il semble bien que Michel Barnier soit décider à revoir sa copie. Jeudi 28 novembre, il annoncera que non seulement il renonce à augmenter le prix de l’électricité de 10% comme prévu mais que celui-ci baissera d’environ 14% dès le 1^er février prochain.

Une nouvelle main tendue vers le Rassemblement national

Marine Le Pen avait expliqué à sa sortie de Matignon lundi dernier avoir «répété pour la énième fois quelles étaient les lignes rouges du RN» concernant le budget. Elle avait souligné en particulier les taxes sur l’électricité que le RN juge «inadmissibles». La présidente du groupe RN à l’Assemblée avait également réclamé «la désindexation des retraites, même réduite de moitié». Le point essentiel est resté le vote sur le budget de la Sécurité sociale qui fera certainement l’objet d’un 49.3. Pour Matignon, il s’agit donc d’un nouveau recul après ceux sur l’indexation des retraites et les allègements de charges. De son côté, le Nouveau Front populaire réclame toujours un impôt sur les plus riches, l’augmentation de la fiscalité sur les revenus du capital ou un impôt sur le patrimoine des milliardaires.

Une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français

Lors d’un entretien accordé au Figaro, Michel Barnier explique que ce gel des taxes sur l’électricité va permettre «une baisse des prix de de 14%», donc «bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement». Pourtant, lundi 25 novembre, Marine Le Pen était ressortie échaudée de son rendez-vous avec le Premier ministre: « Il reste campé sur ses positions», expliquera-t-elle devant la presse. Néanmoins, le 26 novembre sur le plateau de TF1, le locataire de Matignon s’était montré ouvert aux discussions avec les autres partis mais ne semblait pas pour autant disposé à faire des compromis. Toutefois, les menaces d’un vote d’une motion de censure réitérées par le RN, la France insoumise et le Parti socialiste mercredi soir ont poussé Michel Barnier a faire de nouvelles concessions. Il cédera donc à Marine Le Pen au moins sur les prix de l’électricité.