Une opération d’envergure a permis de mettre au jour et de neutraliser un important réseau de passeurs exploitant des migrants indo-pakistanais. Cette investigation menée par les forces de l’ordre françaises s’est accompagnée d’une importante saisie d’actifs, mettant en lumière la complexité et la gravité de ces activités illicites.
Interpellations massives et saisies conséquentes
L’affaire a connu un rebondissement notable à la suite de l’arrestation de 26 individus impliqués à divers niveaux dans le réseau criminel. Ces arrestations, à travers toute la France, résultent d’une minutieuse enquête portant sur une organisation spécialisée dans la traite de migrants et les opérations de blanchiment d’argent, selon les informations rapportées par la Police aux Frontières (PAF) de Roissy.
Le coût de passage pour les migrants était exorbitant, les tarifs s’élevant entre 15.000 et 26.000 euros par personne. La structure avait pour tactique d’organiser le transit des migrants à destination de l’Union européenne via divers moyens, avec des visas acquis par des moyens illicites. L’ampleur de l’opération et le trafic soutenu suggèrent une entrée illégale en France de plusieurs milliers d’individus depuis septembre 2021.
Une organisation sophistiquée
« Les passeurs facilitaient le voyage des migrants vers l’Union européenne via Dubaï ou des Etats africains, tout en leur procurant des visas de tourisme, de travail ou médicaux obtenus illégalement« , révèle Julien Gentile, directeur de la PAF Roissy. Cette précision apporte un éclairage sur les moyens organisés et les failles exploitées par le réseau pour mener à bien ses opérations.
Ces réseaux généraient des profits, estimés à plusieurs milliards, qui étaient réinjectés dans l’économie légale par le biais de pratiques de blanchiment sophistiquées, utilisant notamment des entreprises de BTP, des trafics d’or, et le système de la hawala, très répandu dans le sous-continent indien et permettant des transferts informels d’argent.
Saisie impressionnante du patrimoine criminel
Suite aux arrestations, le ministre de l’Intérieur a annoncé la saisie de plus de 16 millions d’euros d’actifs, incluant des propriétés, des voitures de luxe, des bijoux, et de l’or. Cette saisie expose l’énormité des sommes en jeu dans ces activités criminelles.
Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a salué l’efficience de l’Office de lutte contre le trafic illégal de migrants de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, remerciant les agents via un tweet pour leur réussite dans le démantèlement de cette vaste organisation criminelle.
Parmi les personnes arrêtées, 15 sont actuellement en détention provisoire, sept ont été placées sous contrôle judiciaire et quatre autres, fraîchement interpellées, sont en cours de présentation au magistrat instructeur.
Poursuite des enquêtes et collaboration internationale
Le réseau semble avoir une portée internationale, avec des ramifications jusqu’à Dubaï où serait basé le chef présumé de l’organisation, pour lequel une demande d’extradition est toujours en cours. Avec cette affaire, le travail de coordination des forces de l’ordre et de la justice prend un caractère transfrontalier, démontrant la nécessité d’une collaboration étroite et efficace pour lutter contre la criminalité internationale.
Et pour le moment pas encore d’élu impliqué mais est ce vraiment la réalité ?