Ce samedi, un colis contenant de la drogue et des téléphones portables a été livré par erreur au bureau d’un surveillant à la maison d’arrêt de Brest. Cet incident insolite illustre les défis croissants de sécurité dans les prisons face aux méthodes toujours plus ingénieuses d’introduction d’objets interdits.
Un colis clandestin mal acheminé
Lors de la prise de service à 6h30, un employé pénitentiaire a fait une découverte inattendue : un colis non sollicité reposait sur le rebord de la fenêtre de son bureau. À l’intérieur, quelques grammes de cannabis, trois téléphones portables, deux paires d’écouteurs et deux chargeurs. Selon Reynald Cochennec, délégué syndical FO-Pénitentiaire à Brest, cette livraison malencontreuse aurait été effectuée par un drone, une méthode moderne remplaçant les traditionnelles projections dans les zones de promenade.
Une recrudescence inquiétante des introductions illégales
L’événement a déclenché une alerte parmi les surveillants, menant à la découverte de deux autres colis similaires et à la confiscation de cocaïne et d’héroïne détenues par deux prisonniers. Selon les représentants syndicaux, de tels incidents ne sont malheureusement pas isolés, les introductions de colis s’avèrent quotidienne, mettant en évidence les déficits sécuritaires au sein de l’établissement. L’existence de ces colis illicites, parfois contenant des armes telles que des couteaux en céramique, alimente les problématiques liées à la consommation de drogues dures et aggrave les troubles comportementaux chez certains détenus, comme le souligne Thierry Labro, délégué syndical Ufap-Unsa.