Dimanche 1er décembre, le secrétaire général du Parti socialiste est revenu sur la récente déclaration de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier demande à la gauche de désigner un candidat unique en cas de démission d’Emmanuel Macron. À ce titre, le chef de file des socialistes appelle le leader des insoumis à plus «d’humilité» et déclare ne pas voir «au nom de quoi aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon serait le candidat naturel» du Nouveau Front populaire.
Mélenchon a fait acte de candidature dès vendredi dernier
En effet, alors que les appels à la démission du chef de l’État sont de plus en plus nombreux, le leader de l’extrême gauche a souhaité une candidature unique à gauche se positionnant ainsi pour représenter son courant politique. Olivier Faure va ainsi déclarer dimanche sur RTL et Public Sénat: «ça suppose que chacun prenne sa part d’humilité. Et je veux bien entendre tout ce qu’on veut, mais je ne vois pas très bien au nom de quoi aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon serait le candidat naturel, ni même pourquoi son programme serait celui qui s’imposerait à tous». Et de rappeler «qu’il (Mélenchon, NDLR) n’est pas arrivé en tête aux élections européennes, que nous sommes à égalité [avec LFI] à l’Assemblée nationale, que nous avons le deuxième groupe au Sénat et que nous dirigeons des collectivités locales dans toute la France».
Olivier Faure espère toujours un retour de Raphaël Glucksmann
Le patron des socialistes va alors se lancer dans un bilan comptable des élus qui ne reflètent pourtant pas le rapport de force entre LFI et les autres partis du NFP. Faure va rappeler, qu’aux élections européennes, la liste conduite par Glucksmann a fini devant la liste de Manon Aubry en juin dernier (13,8% contre 9,9%). De plus, LFI ne compte pas de sénateurs et ne dirigent pas de grandes villes. Il n’y a qu’à l’Assemblée où les insoumis comptent 71 députés contre 66 pour les socialistes. Pour le leader du PS, très contesté en interne, «ça suppose à un moment que chacun prenne conscience de ce qu’est sa force, sa place, et ne pas chercher à pérorer et à considérer qu’à lui seul il devrait s’imposer à tous les autres».