Le président de la République semble bien se diriger vers un gouvernement qui pencherait plutôt à gauche. Après les fuites provenant de l’Élysée, Marine Tondelier, cheffe de file des Écologistes, a confirmé que «la solution ne pourra plus reposer sur un accord avec le RN». De plus, mardi matin, nous apprenions qu’Emmanuel Macron avait refusé de rencontrer Jordan Bardella et Marine Le Pen. Selon les responsables écologistes, le chef de l’État aurait proposé «une nouvelle méthode» pour bâtir son prochain gouvernement.
Les consultations se poursuivent mais une ligne semble se dégager
Alors qu’il n’aurait fallu à Michel Barnier que quelques concessions pour éviter la censure et poursuivre avec le bloc central et la droite, Macron a une vision diamétralement différente de ce qui a conduit au vote de la motion de censure. Bien que toutes les études d’opinion montrent que les idées de gauche représentent entre 20 et 30% dans la sphère politique française, le président a décidé de se diriger vers les parties du NFP pour tenter de trouver une coalition avec le prochain Premier ministre.
Lundi 9 décembre, Marine Tondelier, après son entretien avec Emmanuel Macron, dira à la presse qu’elle a tiré «deux enseignements intéressants». Elle rapportera ainsi que le locataire de l’Élysée avait «répété à plusieurs reprises que la solution ne pourrait plus ou pas reposer sur un accord avec le Rassemblement national». D’après l’élue écologiste, le chef de l’État aurait aussi «été très clair sur le fait que le Rassemblement national, pour lui, n’était pas dans le périmètre des partis qui souhaitaient discuter». Et d’ajouter qu’Emmanuel Macron aurait aussi «compris qu’il devait arrêter d’en faire qu’à sa tête et se précipiter dans des nominations qui conduiraient à des censures».
Macron voudrait que les partis échangent «sur une plateforme programmatique»
Cyrielle Chatelain, cheffe du groupe Les Écologistes à l’Assemblée, a expliqué que le chef de l’État avait proposé une «nouvelle méthode» pour bâtir un futur gouvernement. Celle-ci passerait pas une «réunion des différentes forces politiques pour échanger sur une plateforme programmatique». Seule ombre au tableau pour le NFP, le refus catégorique de La France insoumise de négocier avec Emmanuel Macron. Si le PS a ouvert la brèche, il a été immédiatement suivi des Écologistes et des communistes. Si les insoumis campent sur leurs positions, il y a de grandes chances que le NFP ne représentent plus qu’eux.
Allez-y, déchainez-vous sur le RN tant que vous le pouvez. Mais en tout cas, une chose est sûre, quand le moment viendra, donc en 2027, comme beaucoup de français, le bulletin de vote sera prêt et enveloppé.
Et la majorité ne veut plus de Macron !