Matignon: François Bayrou propose aux chefs de parti d’entrer au gouvernement, sauf LFI et le RN

Afin de former son gouvernement, François Bayrou a dit souhaiter voir tous les chefs de parti, à l’exception de LFI et du RN, entrer dans l’équipe gouvernementale. Afin aussi de tenter de séduire la gauche, le Premier ministre se dit prêt à discuter de la réforme des retraites. Ainsi, jeudi 19 décembre, il a annoncé convier près de trente responsables à Matignon dont la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher, mais surtout «les présidents de partis et de groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République».

Le Rassemblement national et La France insoumise exclus des discussions

Alors que Michel Barnier s’était entretenu avec tous, François Bayrou refusera que l’extrême gauche et le RN soient représentés lors de ces consultations. D’après nos confrères du Figaro qui citent les témoignages de plusieurs personnalités consultées, le Premier ministre a évoqué la possibilité de rouvrir des discussions sur la très controversée réforme des retraites. Cependant, si les responsables du RN avait déjà dit ne pas vouloir participer au gouvernement, de nombreux observateurs s’interrogent sur la pertinence de couper le dialogue avec le premier parti de France. Celui-ci représente 11 millions d’électeurs.

Séduire la gauche coûte que coûte

Si Bruno Retailleau a posé ses conditions pour rester au gouvernement, c’est bien la gauche que François Bayrou tente de séduire. De plus, cette dernière est revenue mercredi sur le pacte de «non-censure» du gouvernement. Le locataire de Matignon n’est donc pas certain d’éviter le vote d’une motion de censure dès le premier texte de loi à l’Assemblée et ainsi connaître le même sort que le gouvernement Barnier. Marine Tondelier expliquera qu’il «a sa censure entre les mains, c’est à lui de nous convaincre». Le PS fera parvenir un courrier au Premier ministre: «Nous nous rendrons à votre rencontre pour évoquer la difficulté dans laquelle est l’ensemble du pays, et en particulier Mayotte». Le parti d’Olivier Faure préviendra dans le même temps: «Nous souhaitons vous dire notre profonde inquiétude après vos premiers jours comme Premier ministre».