Mardi 24 décembre, une partie du réseau de la SNCF Grand-Est a été fortement perturbé. En cause, un conducteur d’un TGV qui a mis fin à ses jours en se jetant à l’extérieur de sa cabine en marche. L’entreprise ferroviaire a bien confirmé le suicide de son collaborateur. Néanmoins, les systèmes de sécurité du TGV ont parfaitement fonctionné et aucun blessé n’est à déplorer. Toutefois, les lignes ont été paralysées entre 3 et 5h selon les axes. Des milliers de passagers sont restés coincés dans leur train sans savoir à quelle heure ils arriveraient à destination.
Le dispositif VACMA a parfaitement fonctionné
La SNCF a expliqué que les systèmes de sécurité mis en place dans les TGV ont parfaitement fonctionné. Ce dispositif, appelé VACMA, pour «Veille Automatique avec Contrôle du Maintien d’Appui», «permet de confirmer la présence active du conducteur en permanence» dans la cabine de conduite du train. Pour cela, la SNCF a expliqué que le machiniste doit «alternativement appuyer puis relâcher soit une pédale avec le pied soit un contacteur avec la main». Et d’ajouter que «s’il ne relâche pas la pression toutes les 30 secondes ou s’il ne réappuie pas sur le mécanisme au bout de 5 secondes, une alarme très bruyante se déclenche dans la cabine de conduite pour le faire réagir. Il a 3 secondes pour le faire». Le communiqué de la société conclura que «s’il ne le fait pas, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le dispositif automatique de freinage d’urgence se déclenche en même temps».
Le conducteur s’est suicidé alors que la train roulait à vive allure
L’incident a eu lieu sur la commune de Crisenoy, au sud de la Seine-et-Marne. Un corps avait été découvert sur les voies. Le parquet de Melun, en Seine-et-Marne, avait alors évoqué la piste du suicide du machiniste en indiquant que «les premières constatations semblent conduire à penser à un acte de suicide du conducteur d’un train TGV». Le parquet a aussi précisé qu’une autre enquête a été ouverte pour rechercher les causes de la mort et a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Melun. Selon la SNCF, un conducteur «a mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler». «Dès qu’il a abandonné son poste de conduite, les dispositifs d’arrêt automatique du train se sont activés et le train s’est arrêté automatiquement», a-t-on appris de la part des responsables de la compagnie ferroviaire. Ils préciseront aussi que «la sécurité des passagers du train n’a été menacée à aucun moment, pas plus que la sécurité des circulations, le central de gestion des circulations ayant été alerté immédiatement automatiquement». Les trains impactés ont dû emprunter d’autres itinéraires amenant des retards de 3 à 5 heurs.