Comme chaque année, le Bas-Rhin est lancé dans une compétition au quartier qui commettra le plus de destructions la nuit du 31 décembre. L’année 2024 a ainsi battu le nombre de voitures brûlées, pour ne citer que cela, par rapport aux deux années précédentes. Arrivé en novembre dernier, le préfet Jacques Witkowski a adressé directement un courrier aux parents des délinquants mineurs. S’il se questionne sur la capacité à élever leurs enfants, il n’hésitera pas à leur rappeler que l’État «pourra peut-être prendre des décisions comme un retour au pays».
Pour l’instant, ni soutien ni critique officielle
Juste sur la commune de Strasbourg, les forces de l’ordre ont procédé à 80 interpellations le soir du Nouvel an. Parmi elles, on compte une trentaine de mineurs. Dans ce cadre, le préfet du Bas-Rhin a pris une mesure totalement inédite: il a adressé à une dizaine de familles une mise en garde très explicite. Consultée par nos confrères d’Europe 1, on peut y lire: «Je m’interroge sur votre capacité à remplir vos obligations parentales de manière satisfaisante. Je compte sur votre engagement pour que ces agissements ne se reproduisent plus à l’avenir, dans l’intérêt même de votre enfant, comme de celui de nos concitoyens». Nous avons appris que ce courrier vaut aussi pour convocation à la préfecture des parents des individus mineurs impliqués dans ces actes de destruction.
«Mon stylo ne tremblera pas»
Les familles françaises visées par cette missive devront rencontrer les services sociaux pour obtenir un accompagnement. Si elles refusent de se plier à cette injonction, des sanctions administratives seront envisagées. De plus, les maires des communes concernées où résident ces mineurs ultra violents ont aussi reçu un courrier les incitant à prendre contact avec les auteurs des faits. Concernant les familles étrangères, le préfet s’est montré très clair: «Je rappelle quand même que pour rester sur le sol français, on doit avoir un comportement qui est conforme au respect des lois et des règlements. On pourra peut-être prendre des décisions comme un retour au pays, si ce sont des délinquants réitérants. Et mon stylo ne tremblera pas», a affirmé Jacques Witkowski au micro d’Europe 1.