Le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, a été le théâtre d’une prise d’otage inquiétante lorsque, le dimanche 12 janvier, une surveillante a été séquestrée par un détenu armé.
Prise d’otage sous la menace
Selon les informations révélées par le syndicat UFAP-UNSa Justice, il était un peu plus de 13 heures lorsque l’individu, déjà connu pour des agressions précédentes contre des surveillants, a contraint l’agent pénitentiaire sous la menace d’une arme artisanale, exigeant une entrevue avec la direction de la prison pour discuter d’un transfert. La situation, particulièrement tendue, a généré un vrai danger pour la vie de la gardienne qui a commencé à étouffer sous la pression exercée au niveau de son cou.
Un acte de bravoure et des blessures
La violence de la scène s’est intensifiée jusqu’à ce qu’un autre détenu intervenant en soutien projette l’assaillant au sol, permettant ainsi aux collègues d’intervenir. Cet acte de bravoure de la part d’un détenu auxiliaire d’étage n’a pas été sans conséquence puisqu’il a été blessé à son tour par l’arme de l’agresseur, démontre la complexité des dynamiques à l’œuvre dans l’univers carcéral.
Séquelles et sentiment d’abandon
La surveillante prise en otage souffre désormais d’une série de lésions physiques entraînant douleurs dorsales et cervicales, ainsi que de séquelles psychologiques importantes. Elle a eu 5 jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) et 8 jours d’arrêt. Elle exprime un sentiment d’abandon face à un soutien institutionnel jugé insuffisant, tandis qu’une plainte a été déposée et on envisage une possible comparution immédiate de l’agresseur.
Inquiétudes syndicales et surpopulation carcérale
Ce dramatique incident vient grossir la liste des violences auxquelles doit faire face le personnel pénitentiaire. Les syndicats alertent sur une sécurité défaillante et une surpopulation qui mettent en jeu la sécurité des agents. Le centre pénitentiaire est en effet aux prises avec un nombre de détenus presque double de la capacité prévue, situation qui amplifie l’isolement et le stress des surveillants et renforce le potentiel pour de tels incidents de se produire.