Quinquagénaire tué par une balle perdue à Dijon: l’auteur des faits arrêté au Maroc

Pour rappel, l’auteur des faits ne s’était pas présenté à son procès à Besançon en mars 2023 qui devait se tenir pour «tentative de meurtre». Sahbi El Asraoui est soupçonné d’avoir tué un homme d’une cinquantaine d’années, père de famille, qui vivait près d’un point de deal à Dijon. La victime a été tué par une balle perdu alors que le mis en cause voulait viser un trafiquant de drogues avec lequel il était en conflit. Lundi 13 janvier, le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch, a annoncé l’arrestation du suspect vendredi 10 janvier à Marrakech, au Maroc.

Un individu «extrêmement dangereux»

Le procureur de Besançon, Étienne Manteaux, a donné une conférence de presse lundi à 16h30. Il a ainsi rappelé que Sahbi El Asraoui est un suspect d’une grande dangerosité. «Depuis (le meurtre présumé du père de famille en 2023, NDLR), il n’a cessé de commettre des méfaits alors qu’il était recherché». Le magistrat va préciser qu’une procédure d’extradition est en cours. Et de rappeler que, depuis les faits présumés commis en mars 2023, le mis en cause a participé à des tirs qui ont fait deux blessés, à Planoise, un quartier de Besançon, en juin 2023, ainsi qu’à des violences devant une discothèque proche de la même ville en novembre 2023.

La victime était un père de famille qui avait fui le conflit au Kosovo

L’homme était âgé d’une cinquantaine d’années. Il s’était réfugié en France pour fuir la guerre au Kosovo. Ce soir-là, il dormait paisiblement avec sa famille dans on logement situé près d’un point de deal de Dijon. Ce lieu avait été visé par une rafale d’une soixantaine de balles à l’arme lourde. L’une d’elles avait atteint le père de famille dans son lit, le tuant sur le coup. Les forces de l’ordre avaient retrouvé le véhicule des tireurs, une voiture volée. Les enquêteurs avaient ainsi pu faire le lien avec un autre véhicule intercepté à la frontière entre la France et l’Espagne, avec ses deux occupants. Si les deux hommes ont été mis en examen, avec quatre complices présumés, Sahbi El Asraoui, dont l’ADN avait été retrouvé dans l’un des véhicules, restait introuvable.