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Image d'illustration ©AdobeStock
Vendredi 28 février, vers 21 heures, Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville voisine de Stains, a été violemment agressé devant son domicile. Ses agresseurs ont aussi brûlé sa voiture. Cette attaque a été perpétrée par au moins deux individus devant sa femme et sa fille. Si le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette agression, les motivations des assaillants restent, pour l’heure, inconnues.
Une violente agression
Faouzy Guellil a été pris à partie alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui. Les agresseurs, dont les visages étaient dissimulés, l’ont jeté à terre et passé à tabac. Sa femme et sa fille, alertées par ses cris, ont assisté à la scène. Avant de prendre la fuite, les assaillants ont incendié la voiture du conseiller municipal. «Je me suis mis à crier à ma femme: ‘Appelle la police’, en tapant sur la porte», a déclaré Faouzy Guellil à nos confrères du Parisien. Azzédine Taïbi, maire de Stains, a qualifié cette agression d’«inqualifiable et d’une extrême gravité». Il a souligné que cet acte s’inscrit dans un climat de haine et de violence persistant depuis plusieurs années. «Des mesures de sécurité concrètes et immédiates seront demandées et mises en place», a-t-il promis, sans donner plus de détails.
Le parquet reste prudent avant toute prise de parole
Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a également réagi sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il est urgent de protéger les élus locaux. «Il est urgent que des dispositions soient prises pour protéger celles et ceux qui font le service public au quotidien», a-t-il déclaré. Cette agression intervient dans un contexte où les violences contre les élus sont de plus en plus fréquentes. En mars 2024, le Parlement a adopté une loi visant à mieux les protéger, notamment en alignant les sanctions pour violences contre les élus sur celles prévues pour les violences contre les dépositaires de l’autorité publique, comme les policiers. Cette loi fait suite à plusieurs incidents graves, tels que l’incendie du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins et l’attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses.