
Image d'illustration @AdobeStock
Jeudi dernier, un adolescent de 17 ans a été attiré dans un guet-apens particulièrement violent à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Pensant se rendre à un rendez-vous galant, il a été agressé, dépouillé, humilié et contraint de boire de l’urine. Les auteurs, toujours en fuite, ont diffusé leur méfait en direct sur les réseaux sociaux. Une enquête pour «violences en réunion» et «actes de torture et de barbarie» a été ouverte.
Un rendez-vous pris sur les réseaux sociaux
Selon une source policière, l’adolescent avait pris rendez-vous avec une prétendue jeune fille rencontrée sur Snapchat. Il s’est présenté au point de rendez-vous, jeudi 24 avril vers 16 heures, dans un quartier de Saint-Denis. À son arrivée, aucun signe de la jeune fille, mais trois garçons, dont l’un armé d’un couteau, l’ont immédiatement pris en charge. Sous la menace, la victime a été contrainte de les suivre dans un immeuble voisin.
Conduit jusqu’au dixième étage, l’adolescent a été sommé de retirer ses vêtements et de remettre ses effets personnels. Les agresseurs lui ont alors imposé d’enfiler d’autres habits, probablement choisis pour accentuer son humiliation. À partir de là, le calvaire a basculé dans une violence délibérée. Frappé à coups de poing et de pied, le jeune homme a été roué de coups par les trois individus. Les scènes ont été filmées et diffusées en direct sur les réseaux sociaux, selon les premiers éléments de l’enquête. Ces vidéos n’ont pour l’heure pas été officiellement retrouvées.
Le jeune garçon battu et humilié
Le supplice s’est poursuivi pendant plusieurs heures. L’un des actes les plus choquants rapportés par une source policière reste l’obligation faite à l’adolescent de boire de l’urine dans une bouteille. C’est vers 21h45, soit près de six heures après le début de son agression, que les bourreaux ont libéré leur victime. L’adolescent, très choqué, a été rapidement pris en charge par les services de police. Il présentait des hématomes importants, notamment à l’œil droit et sur tout le corps, mais n’a pas été hospitalisé, a précisé le parquet de Bobigny.
Les faits sont jugés suffisamment graves pour que le parquet ouvre une enquête pour «violences en réunion» et «actes de torture et de barbarie». Le dossier a été confié à la sûreté du commissariat de Saint-Denis. À ce jour, aucune interpellation n’a été réalisée. Les auteurs sont activement recherchés. Selon les enquêteurs, le mobile pourrait être une vengeance personnelle, mais cette hypothèse reste à confirmer.