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Ce qui devait rester une rumeur a mis au jour une trahison troublante au sein de la gendarmerie. À Toulouse, un militaire est aujourd’hui mis en examen pour avoir détourné des drogues saisies lors d’interventions, au profit de son propre usage… et de celui de son frère, impliqué dans un trafic local.
Une dénonciation informelle, un soupçon explosif
Tout part d’une simple conversation, en septembre 2024. Un individu confie à deux gendarmes que l’un des leurs volerait des stupéfiants récupérés lors de contrôles. Selon ses dires, il tiendrait cette information de plusieurs connaissances. Ce signalement anodin va déclencher une enquête interne, confiée à la section de recherches de Toulouse.
Uniforme bleu, cocaïne blanche
Les investigations se resserrent rapidement autour d’un gendarme en poste. Lui et son frère sont placés en garde à vue. Une perquisition est menée au domicile du militaire. Dans l’un de ses blousons réglementaires, les enquêteurs découvrent une capsule de cocaïne. Chez son frère, ce sont plusieurs pieds de cannabis qui sont retrouvés.
Confronté aux preuves, le gendarme avoue. Il reconnaît avoir volé, à plusieurs reprises, de la drogue, des armes blanches et des bombes lacrymogènes. Ces objets provenaient de saisies réalisées lors de contrôles de routine. Il admet aussi avoir cédé des produits à son frère, justifiant ces actes par sa propre addiction et la pression exercée par ce dernier.
Un usage détourné des outils de l’État
L’affaire ne s’arrête pas là. L’enquête révèle que le gendarme aurait également consulté illégalement les fichiers internes de la gendarmerie, sur demande de personnes extérieures. Il aurait en outre servi de vecteur de blanchiment, en faisant transiter une somme de 250 euros issue du trafic sur son compte personnel. Il aurait aussi proposé à son frère de récupérer deux armes de poing, dont un tiers souhaitait se débarrasser. Le frère aurait toutefois refusé cette offre.
Un lien familial au cœur du trafic
Le frère du gendarme ne nie rien. Il reconnaît une consommation régulière de stupéfiants, mais aussi une activité de revente, confirmant que son frère lui fournissait parfois la marchandise. Il évoque même un rôle de médiateur, lorsque les transactions le nécessitaient.
Une mise en examen accablante
Le militaire est désormais mis en examen pour une série de délits graves :
- trafic et usage de stupéfiants,
- vol commis par dépositaire de l’autorité publique,
- détournement de finalité de fichiers sensibles,
- blanchiment,
- offre ou cession d’armes de catégorie B.
Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction immédiate d’exercer toute fonction en lien avec la gendarmerie.
Il y a des « moutons noirs » partout ! 🙁
Quelles sont les origines de ce gendarme ?