
bébé-maltraitance-visage
Le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains vient de rendre son verdict dans une affaire bouleversante de maltraitance infantile. Un homme de 33 ans a été reconnu coupable d’avoir gravement violenté son bébé de 5 mois, allant jusqu’à le mordre au point de le faire saigner. Une condamnation qui souligne la gravité des actes commis lors d’une journée qui aurait dû être une célébration familiale.
Des actes de violence survenus lors d’un baptême
C’est dans un contexte qui aurait dû être festif que le drame s’est produit. Le 26 avril dernier à Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence, un événement familial a tourné au cauchemar. Alors que la famille, originaire de La Réunion et installée en métropole depuis environ cinq ans, célébrait le baptême du nourrisson, l’impensable s’est produit à l’écart des regards.
Jean-David P., le père de l’enfant, présentant un taux d’alcoolémie d’un gramme par litre de sang, n’a pas supporté les pleurs de son fils. Excédé, il s’en est pris physiquement au bébé sans défense.
Des blessures alarmantes découvertes par la famille
Ce sont des femmes de la famille qui ont donné l’alerte après avoir remarqué des traces inquiétantes sur le visage du poupon. L’examen a révélé bien plus que de simples bleus : des morsures avec saignements étaient clairement visibles sur le corps du bébé.
Face à ces découvertes, le père a d’abord tenté de minimiser les faits en évoquant une « chute de la poussette ». Un mensonge qui n’a pas tenu longtemps face aux constatations médicales.
Un rapport médical accablant
L’examen médical pratiqué sur le nourrisson a confirmé la gravité des sévices. Les médecins ont établi un diagnostic sans appel, faisant état de « lésions cutanées multiples et récentes sur le visage, le torse et les épaules avec morsures ».
Des constatations qui contredisaient frontalement la version initiale du père et qui ont conduit à son jugement rapide, seulement quatre jours après les faits.
Un procès où l’accusé invoque ses propres démons
Lors de son audience, Jean-David P. a reconnu sa responsabilité tout en pointant l’alcool comme facteur déclencheur. L’homme, déjà connu de la justice pour des affaires de recels de vols, a exprimé des regrets face au tribunal.
Pour tenter d’expliquer – sans les justifier – ses actes, il a évoqué son propre passé marqué par une enfance difficile. Plus troublant encore, il a mentionné des doutes concernant sa paternité, comme si cela pouvait constituer une circonstance atténuante.
Une décision de justice sans ambiguïté
Face à la gravité des faits et malgré les explications avancées par le prévenu, le tribunal n’a pas hésité. Les juges ont prononcé « l’entière culpabilité de Jean-David P. » et l’ont condamné à deux ans d’emprisonnement.
Cette sentence souligne la détermination de la justice à protéger les victimes les plus vulnérables, particulièrement lorsqu’il s’agit de nourrissons sans défense face à la violence de ceux qui devraient normalement les protéger.