
Image d'illustration @AdobeStock
Dans une affaire qui a secoué la région de Nancy, un père a été reconnu coupable de blessures involontaires après un incident dramatique survenu dans une forêt près de Liverdun. Les conséquences physiques et psychologiques pour l’enfant restent importantes plusieurs mois après les faits.
Un drame familial aux lourdes conséquences
Le tribunal de Nancy a rendu son verdict le 12 mai dernier dans une affaire impliquant un père de 44 ans et son fils de 6 ans. L’homme a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir gravement blessé son enfant lors d’un incident survenu en octobre 2024 près de Liverdun, en Meurthe-et-Moselle.
Initialement poursuivi pour « violences volontaires par ascendant sur mineur de moins de 15 ans », le prévenu a finalement été jugé le 17 mars pour des faits requalifiés en « blessures involontaires ». Une décision qui s’écarte significativement des réquisitions du parquet, qui avait demandé trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis, ainsi qu’un retrait de l’autorité parentale.
Des blessures graves et des versions contradictoires
Les faits remontent au 31 octobre, lorsque le père s’est présenté au CHRU de Nancy avec son fils gravement blessé. L’enfant présentait alors un crâne enfoncé et des brûlures aux mains et aux bras, des lésions suffisamment inquiétantes pour que le personnel hospitalier alerte immédiatement les autorités, suspectant un cas de maltraitance.
Face aux enquêteurs, le père a fourni une explication: la voiture se serait embourbée lors d’une promenade en forêt, et l’enfant aurait été blessé pendant une manœuvre pour dégager le véhicule.
Le témoignage de l’enfant
La version de l’enfant diffère considérablement. Selon son récit, son père avait l’intention de le punir en l’abandonnant pour une nuit dans la forêt. Terrifié, le garçon se serait accroché à la voiture alors que son père démarrait, et aurait été traîné sur plusieurs mètres, provoquant ses graves blessures.
Lors de l’audience, le prévenu a déclaré: « Je n’arrive pas à me remémorer complètement la scène » tout en ajoutant: « je regrette beaucoup ce qui s’est passé ».
Des séquelles durables pour l’enfant
Selon Me Marianne Waeckerlé, avocate de la mère, les conséquences de cet incident restent profondes pour le jeune garçon. « Il fait toujours des cauchemars, il ne peut pas dormir seul. Il ne remarche pas normalement puisqu’il boîte », a-t-elle expliqué.
La mère a également témoigné que son fils demeurait « traumatisé » quatre mois après les faits, soulignant l’impact psychologique durable de cette expérience.
Une peine en-deçà du maximum encouru
Pour ces faits, le père encourait une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. La condamnation à 18 mois avec sursis représente donc une sanction nettement moins sévère que ce que permettait le cadre légal.
Cette affaire met en lumière la complexité des situations familiales et les défis auxquels font face les tribunaux lorsqu’il s’agit d’établir les faits et de déterminer les responsabilités dans des cas impliquant des enfants victimes de leurs proches.
Encore dû sursis. Faire autant d,années d,études pour être aussi con,j’ai un peu de mal à comprendre, comment ils peuvent faire autant d,indulgences avec ce genre de personnes.