La France retire ses forces du Mali. La France et ses partenaires retirent officiellement leurs troupes du Mali. Cependant, ils veulent « continuer à s’engager » au Sahel et « apporter un soutien aux pays voisins du golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest ». Le départ des forces Barkhane et Takuba du Mali permettra, selon le chef de l’État, de se « recentrer, sur demande de nos partenaires, là où notre contribution est attendue ». Le nouveau dispositif dans chaque pays de la région sera défini « dans les semaines et mois qui viennent ».
Des militaires européens de la force Takuba seront « repositionnés » au Niger dans une région à la frontière avec le Mali, annonce Emmanuel Macron. En accord avec ses partenaires, la France entend aussi « mettre davantage les populations civiles au cœur de notre stratégie de lutte contre les groupes terroristes ». Emmanuel Macron réclame un « sursaut civil » pour faire « rempart » aux organisations jihadistes, condition selon lui d’une action militaire « efficace ». « Les États du golfe de Guinée sont de plus en plus exposés à des tentatives d’implantation des groupes terroristes sur leur territoire. » Le chef de l’État dit vouloir « impliquer et appuyer davantage les pays voisins » du Mali, de plus en plus menacés par Al-Qaïda et Daech, qui en font « une priorité de leur stratégie d’expansion ». Il rappelle qu’une attaque a eu lieu récemment dans le nord du Bénin, causant notamment la mort d’un Français travaillant pour un parc naturel.
44 dirigeants de l’Union africaine présents
La France et ses partenaires européens ont officiellement retiré jeudi 17 février leurs troupes du Mali, à l’issue d’une lutte antidjihadiste de neuf ans menée par Paris, « entravée » par la junte au pouvoir à Bamako. La France et ses partenaires ont précisé qu’ils souhaitaient toujours « continuer à s’engager » au Sahel et « apporter un soutien aux pays voisins du golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest » pour contenir la menace du djihad. Emmanuel Macron s’est exprimé sur le sujet.
Un sommet Europe-Afrique « qui change la donne ». L’UE et l’Union africaine se réuniront à Bruxelles jeudi 17 février et vendredi pour « changer les règles du jeu« , a indiqué Paris. Quarante dirigeants des 55 membres de l’Union africaine doivent rencontrer les dirigeants de l’UE pour finaliser le nouveau partenariat.
Le repositionnement des partenariats internationaux
Les partenaires internationaux mobilisés au Sahel, dont la France, veulent « apporter un soutien aux pays voisins du golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest » pour contenir la menace du jihad. « L’Afrique a apporté une contribution sans précédent au reste du monde« . « Si l’Afrique ne réussit pas, l’Europe échouera, les nationalismes gagneront, les conflits migratoires se multiplieront et les parties prenantes seront directes », a déclaré Emmanuel Macron dans un discours devant les dirigeants européens et africains mercredi soir. « L’Afrique apportera une contribution sans précédent au reste du monde dans les années à venir« , a-t-il déclaré.
Neuf ans de contacts militaires français ont pris fin. Depuis 2013, la France a établi des bases militaires dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, devenant la proie de groupes djihadistes qui sévissent dans d’autres pays du Sahel. Paris est intervenu pour arrêter le groupe militant islamiste menaçant l’avancée de Bamako, puis a créé une opération anti-jihadiste régionale tentaculaire appelée Barkhane, déployant des milliers de soldats pour combattre les franchises locales d’Al-Qaïda et de l’État islamique.