Présidentielle : le pouvoir d’achat, axe de campagne pour Emmanuel Macron qui est arrivé à l’heure au Centre de Direction Artistique de Poissy (Yvelines) lundi. Son double agenda l’a amené à jongler entre deux registres, un président en tenue de chef de guerre et de candidat qui réserve ses premières propositions de campagne à des enjeux de pouvoir d’achat explosifs. Il impose aussi une certaine discipline. Avec « sobriété » et « humilité », il a martelé des éléments de langage inscrits sur les murs fanés du centre artistique où il venait communiquer avec quelque 200 personnes.
« Et si on commençait la campagne à Poissy ? », a-t-il demandé samedi soir au téléphone au maire de la ville et ardent supporter Karl Olive. Une petite séquence qu’on adore… » Une astuce éprouvée, dans la crise des gilets jaunes Grand débat en cette période. L’édile a levé l’invitation, » avec des gens qui ne t’applaudissent pas quand tu donnes l’heure ». Mais dès qu’il est entré en scène, tout était pareil. Il est en terre amie.
« Tripler la prime Macron »
Comme pour remonter aux moments chaotiques du printemps 2019, la flambée des prix (notamment du carburant, plus de 2 euros) les invitait à se joindre à la discussion sur Samira Tafat. « En tant que candidat, qu’allez-vous faire pour maîtriser les dépenses ? » demande la mère de famille qui est aussi l’adjoint au maire de Poissy. Il est environ 20 heures et Macron se présente effectivement comme candidat pour la première fois aujourd’hui. Le voici, promettant de « tripler » la prime de Macron, élaborée lors des journées des gilets jaunes. Également « supprimer la redevance TV« . La Redevance TV est une proposition du ministre du budget d’alors Gérald Darmanin en 2019 ? C’est « 138 euros par an pour 28 millions de foyers« , précise son équipe. « C’est ça le pouvoir d’achat« , a soutenu Macron dans sa recherche depuis plusieurs mois d’une contrepartie à la suppression de la taxe d’habitation, sa mesure phare pour 2017. Toujours est-il que Marine Le Pen et Eric Zemmour n’ont pas manqué de le rappeler sur Twitter, l’avoir évoqué devant lui.
Ce n’est pas un hasard s’il a choisi le thème du pouvoir d’achat le premier jour de sa campagne officielle. Le sujet – qui a fait frémir plus d’un parlementaire de la majorité – est l’un des plus difficiles de la campagne électorale. Le président s’est également engagé à « améliorer » l’aide à l’essence dans un plan de résilience. Même si ses adversaires l’accusent à nouveau d’exploiter sa position de chef de l’État…
L’éducation, thème principal de sa campagne, a également entretenu l’échange. Le candidat souhaite plus d’espace pour les entreprises dans les lycées professionnels et les universités, disant vouloir « décloisonner les écoles en offrant aux enseignants plus de ressources, plus de rémunération et plus de liberté pédagogique« .
Un candidat qui se veut différent
Cependant, au centre de direction artistique de Poissy, le drame ukrainien a eu des répercussions pour la première fois. Macron a donc recommencé la nuit en brossant un tableau (sombre), arguant que les espoirs d’un « règlement négocié » dans les semaines à venir étaient vains, et a raconté ses appels avec les dirigeants mondiaux. Il en a également parlé à TF1, où il a été interviewé depuis son bureau de candidat à l’état-major de campagne alors qu’il terminait une réunion avec ses troupes. C’est également là qu’un groupe féminin français a interviewé en soirée les candidates de l’émission LCI et du magazine féminin « Elle ». Macron savait à quel point le sujet était important, mais n’a pas pu participer à la diffusion en direct en raison d’appels internationaux. Son implication avec lui a été notée.
Donc un candidat, mais pas comme les autres. Bien sûr, sa présidence sortante au moment de la « guerre en Europe » (c’est son mot) l’a contraint. « Moi qui ai souvent défendu le en même temps, celui-là est compliqué« , a-t-il déclaré. Mais il savait aussi qu’il bénéficiait de « l’effet drapeau« , sa gestion de crise qui l’a fait ressortir dans les sondages. Quoi qu’en disent ses adversaires, il entend rester en tête de la compétition. Il s’est également prononcé contre la fin inacceptable : « Je ne vais pas débattre des autres candidats avant le premier tour. » Il n’y a pas si longtemps, il a quitté ses interlocuteurs de la soirée, après moins de deux heures de communication. » Je vais devoir filer à cause des contraintes et des calls « . Ainsi début la campagne d’Emmanuel Macron.
La prime Macron !! ! je rigole !!! Quelles sont les entreprises qui la donne ??? La plupart des petites entreprises n’ont pas les moyens , quand aux grandes la réponse est elle n’est obligatoire alors on ne la donne pas ! Et il prévoit rien pour les retraités !