Pizzas Buitoni contaminées par E. coli : Des bons d’achat de 20 euros aux familles des victimes ?

Pizzas Buitoni contaminées par E. coli : des bons d’achat de 20 euros aux familles des victimes ? Selon les avocats des familles d’une vingtaine de victimes de la pizza Buitoni contaminée par E. coli, la marque a tenté de les contacter pour leur proposer des bons d’achat.

Des dizaines de familles ont accusé Buitoni d’avoir rendu leurs enfants malades à cause de pizzas surgelées contaminées par E. coli. Selon les avocats de certains d’entre eux, l’enseigne du groupe Nestlé aurait contacté certains parents pour leur proposer des bons d’achat en « compensation » des « désagréments » subis.

« J’ai eu des retours des familles que j’ai défendues et je sais que ça s’est fait ces trois ou quatre derniers jours. C’est une blague« , a déploré maître Richard Legrand à La Voix du Nord.

Une petite fille est tombée malade après avoir mangé de la pizza surgelée Buitoni, sa mère a confié à La Voix du Nord avoir été contactée par le Service Consommateurs avec des questions très précises sur ce qui est arrivé à sa fille. Quelques jours plus tard, elle a reçu un bon par la poste.

Maître Richard Legrand « doute des véritables intentions de Buitoni » qui aurait tenté d’obtenir des informations confidentielles en contactant les familles des victimes. Cependant, « A ce stade de l’enquête, Buitoni n’a pas à avoir accès aux informations classifiées et est soumis au secret médical« , affirme l’avocat.

Nous avons tenté de contacter Buitoni mais, en vain, l’entreprise n’a pas encore répondu à nos questions.

L’enquête débute le 22 mars

Les cas d’insuffisance rénale chez les enfants liés à une contamination par E. coli ont explosé en France depuis fin février. Santé Publique France a recensé 53 cas de syndrome hémolytique et urémique, dont seulement 1 adulte et 2 décès. Certains d’entre eux sont liés à la consommation de pizza Fraîch’Up de Buitoni

Tous sont produits dans une usine à Caudrey, en Haute-France. Initialement, la préfecture avait interdit la production après deux inspections sanitaires, qui ont révélé de graves lacunes. Filmées par des syndicalistes, des images accablantes mettaient en lumière des conditions hygiéniques désastreuses dans l’usine. L’usine a également été perquisitionnée par la police militaire le 13 avril.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête le 22 mars pour « homicide involontaire », « tromperie » et « mise en danger d’autrui ». Il est piloté par la Direction de la Santé Publique (PSP).