Décès de la chanteuse et figure des nuits parisiennes Régine. L’actrice, qui a ouvert des discothèques animées à travers le monde, a chanté plus de 250 chansons de « Petits Papiers » à « La Grand Zoa ».
Elle a fasciné Henry Salvador, Charles Aznavour. La comédienne Régine, qui a longtemps été qualifié comme reine de la nuit dans les boites de nuit en France et du monde entier, est décédée ce 1er mai, à l’âge de 92 ans, a annoncé sa petite-fille Daphné Rotcajg. « Régine nous a quitté sereinement ce premier jour le 1 mai à 11h », en région parisienne, précise-t-elle.
Boule disco et une gouaille chaleureuse et rassurante
« La reine de la nuit est partie : Fermeture après une longue et belle carrière« . C’est dans un communiqué rédigé par l’humoriste Pierre Palmard, ami proche depuis toujours, à la demande de la famille. « Partie avec sa boule disco et sa gouaille chaleureuse et rassurante« , Régine « a animé les soirées du monde entier et fait danser les stars dans ses boîtes de nuit pendant plus de 30 ans« .
La « Queen of the Night » a également interprété plus de 250 chansons, avec de nombreux succès écrits par le chanteur Reno, est considérée comme « la dernière représentante historique de la chanson française« , notamment avec La grande Zoa, Azzurro, Les p’tits papiers ou Patchouli Chinchilla encore.
Elle possède pas moins de 22 boîtes de nuit qui portent son nom à travers le monde, avec le fabuleux « Chez Régine » près des Champs-Elysées. Selon Pierre Palmard, son nom est ainsi devenu un « symbole de la folle nuit jusqu’à l’aube, où elle-même a dansé sur la piste jusqu’à la fermeture ».
« Ma plus grande joie est que cinquante ans plus tard, les gens écoutent encore mes chansons »
Régina Zylbergerg est née à Anderlecht (Belgique) le 26 décembre 1929 de parents juifs polonais. En 1941, à Aix-en-Provence, elle échappe à la déportation car elle est française non juive. « Les petits papiers de Gainsbourg ou La grande Zoé de Frédéric Botton et toute une ribambelle d’artistes (Barbara, Sagan, Renaud, Marc Lavoine) chacun inspirés par l’énergie de cette petite gamine cachée pendant la guerre, n’évitant que de peu la rafle de Klaus Barbie« , indique le communiqué. Elle a également joué au cinéma, dans plus d’une dizaine de films.
Un ami lui a chargé d’animer une boîte de nuit « Le Whisky à gogo » rue Beaujolais dans le centre de Paris, où elle a rencontré un talentueux jeune compositeur nommé Serge Gainsbourg. Cette jeune fille sait mettre l’ambiance, c’est parfois amusant de danser avec un grand verre de vin sur la tête, même si elle se targueait de ne jamais boire. En 1956, elle ouvre sa première boîte de nuit « Chez Régine » dans le Quartier Latin. S’en suit l’ouverture du « New Jimmy’s » à Montparnasse « . Le temps passé à dormir est une perte de temps », assure l’infatigable fêtarde. Surnommé « The Great Zoa », elle a ouvert des boîtes de nuit à New York et Monaco, puis au Brésil et en Malaisie. Avec son écharpe rouge, Régine dirigera 20 discothèques. Andy Warhol, Lisa Minelli, Rothschilds ou Kennedys fréquentaient son club
Dans les années 1960, après avoir parcouru l’Olympia, elle interprête ses chansons au mythique Carnegie Hall à New York, notamment aux côtés d’Edith Piaf comme l’une des rares Françaises à conquérir l’Amérique. Elle se produit également à Bobino.
« Ma plus grande joie, c’est que les gens écoutent encore mes chansons 50 ans plus tard ». « Je suis fière que certaines personnes soient devenues des chansons indétrônables des émissione de variétés. (…) Mon premier métier reste les boites de nuit. Longtemps, la chanson n’a été qu’un passe-temps. Aujourd’hui, je me rends compte que la scène a été ce qui a été le plus capital dans ma vie » », a encore déclaré la chanteuse et femme d’affaires.
En 2009, elle vend sa discothèque « Chez Régine » à Paris, lieu de rendez-vous historique de la jeunesse parisienne près des Champs-Elysées.
La femme qui disait qu’elle dépensait une fortune par jour s’est alors dit « ruinée ». Cela ne l’empêche pas d’ajouter des talk-shows et des concerts. Enveloppée dans l’écharpe mythique, la femme de 86 ans chante toujours aux Folies-Bergères en 2016 avec son enthousiasme habituel, « I’ll Live », une reprise du tube de Gloria Gaynor.
La cérémonie en hommage à la chanteuse, actrice et icône de la nuit, qui s’est éteinte dimanche à l’âge de 92 ans, se tiendra au crématorium du cimetière du Père-Lachaise.
mes sincères condoléances au amies et a la famille