Le Ministre Damien Abad accusé de violences sexuelles. Le député de l’Ain a « défendu avec la plus grande force » les allégations de violences sexuelles dont il fait l’objet depuis l’article de Mediapart de samedi. Le nouveau ministre fait face à des accusations de violence sexuelle.
Damien Abad est le député de l’Ain, ancien président républicain au parlement, et actuel ministre des solidarités, de l’autonomie et du handicap. L’Observatoire sur le sexisme et les violences sexuelles en politique a confirmé avoir envoyé un « mail de signalement » à La République en marche et aux Républicains sur ces faits allégués. On a fait le point sur ce que l’on sait des faits reprochés à l’élu de 42 ans dont une plainte a été rejetée en 2017.
Selon Mediapart, une ancien militante centriste de 35 ans avait déposé une première plainte pour « viol » contre Damien Abad en 2012. Mais elle a été débouté « en raison des carences du plaignant », a expliqué le parquet de Paris. Cinq ans plus tard, une deuxième plainte de la même femme contre les mêmes faits allégués a ensuite été classée sans suite le 5 décembre 2017, et les poursuites se sont poursuivies « après une première enquête, faute d’infraction suffisamment caractérisée ».
Cette femme de 22 ans préside les Jeunes démocrates à Paris lorsqu’elle rencontre le futur ministre Damien Abad en 2009. L’élu siège alors au parlement européen et présidait les Jeunes centristes-Nouveau centre. Les deux se sont rencontrés lors d’un meeting politique. Damien Abad a alors, selon lui, « commencé à flirter avec les SMS ». La jeune femme évoque alors plusieurs échanges avec l’élu à travers le message, qu’elle a qualifié de « très persistant ». « Allez, j’attends ta photo. Ton visage est avec ta poitrine », écrirait-il par SMS, selon son témoignage.
La femme a poursuivi en disant que Damian Abad lui proposerait de la rencontrer à Paris un soir de janvier 2011. Selon les informations fournies par Mediapart, elle a témoigné devant la police : « Je me suis sentie en danger. » Cette nuit-là, la plaignante a affirmé avoir eu une relation sexuelle pleine d' »irrespect, d’injonction et d’insistance », qu’elle a tenté d’arrêter par des « insinuations » et l' »évitement ».
Selon son témoignage, la jeune femme a affirmé avoir subi une pénétration anale, bien qu’elle l’ait rejetée de manière » affirmée » et « plusieurs fois ». Dans Mediapart, elle a aussi accusé le nouveau ministre de « demander du sexe oral ». Damien Abad a confirmé à Mediapart avoir été entendu lors de l’enquête.
Une autre femme dit avoir été « droguée »
La deuxième femme à accuser le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap de prendre la parole à l’Observatoire sur le sexisme et les violences sexuelles en politique créé en février par plusieurs fondatrices du collectif #MeTooPolitique. Dans une lettre envoyée au groupe le 13 mai, elle « a voulu témoigner du viol du député LR de l’Ain, Damien Abad, qui avait été proposé pour rejoindre le gouvernement et Renaissance dans l’Ain ».
La jeune femme a confié à Mediapart avoir rencontré Damien Abad lors du mariage d’un ami commun en août 2010. Plusieurs échanges ont commencé au cours des mois suivants. La jeune femme le a dépeint comme « intéressant professionnellement » mais « lourd ». Elle lui a expliqué qu’elle « ne voulait pas sortir avec lui ».
Selon son histoire, la femme aurait approché Damien Abad dans un bar restaurant à Paris un soir de l’automne 2010. « Il m’a offert du champagne et j’ai bu un verre. Là, le courant s’est coupé, jusqu’au lendemain matin. Cela ne m’était jamais arrivé, surtout après un verre », confirme la femme qui accuse Damien Abad de viol.
Elle a ensuite affirmé s’être éveillée « dans une chambre d’hôtel près d’un bar » avec Damian Abad, le lendemain matin, « en sous-vêtements », « choquée et dans un état de dégoût extrême » et craignant d’avoir été « droguée » ». « Je me sentais à poil, mon corps était groggy, des courbatures et des douleurs, et je savais que quelque chose d’inhabituel s’était passé », se souvient-elle, citée par Mediapart. La jeune femme a expliqué dans son reportage qu’elle était « toujours profondément affectée par cette expérience ».
Après réception de la lettre, l’Observatoire sur le genre et les violences sexuelles en politique, à la demande de la femme, a transmis son témoignage à la direction de LREM et LR. « Nous l’avons signalé par mail à Stanislas Guerini, Bérangère Couillard, Christophe Castaner, et Aurélien Pradié », précise l’organisme.
Un signalement a été envoyé lundi 16 mai
Les signalements envoyés aux deux parties restent sans réponse, selon Mediapart. Christophe Castaner, président du groupe LREM de l’Assemblée nationale, a confirmé à la scène d’enquête qu' »aucune information n’a été reçue » et que le parquet avait été saisi. Stanislas Guerini, le représentant général de La République en marche a assuré avoir pris connaissance samedi matin d’un mail de l’Observatoire du sexisme et des violences sexuelles en politique. Du côté des Républicains, le secrétaire général du parti, Aurélien Pradié, a répondu qu’il n’avait pas « vérifié la boîte aux lettres sur laquelle il avait été envoyé cette alerte ». Pourtant, il affirme avoir confronté Damien Abad en 2020 en raison de témoignages selon lesquels « il aurait eu une conduite inappropriée avec des collaborateurs ».
L’information a été corroborée par Mediapart et par le parquet de Paris, selon laquelle l’observatoire sur le genre et les violences sexuelles en politique a également été déféré au parquet de Paris. « C’est en cours d’analyse », a indiqué le parquet.
Damian Abad réfute les allégations
Interrogé sur les lieux de l’enquête, le nouveau ministre a formellement contesté les faits et a voulu « confirmer par la force que les relations sexuelles que je suis en mesure d’avoir sont toujours basées sur le principe du consentement mutuel ». Des propos repris dans un communiqué dimanche : Damian Abad « se défend avec la plus grande force » des allégations de violences sexuelles portées contre lui.
« Je nie toute forme de coercition à l’encontre d’une femme. Enfin, je nie tout abus de pouvoir en rapport avec le poste que j’occupe », annonce Damien Abad dans un communiqué de presse. Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap a insisté : « Les relations sexuelles que j’ai pu avoir tout au long de ma vie ont toujours été consensuelles ».
Concernant la plainte portée contre lui, l’adjoint d’Al Ain a confirmé à Mediapart qu’en raison de son handicap, « il lui est physiquement impossible d’accomplir le comportement décrit ». Au cours de l’enquête, les personnes sélectionnées ont décrit une relation « consensuelle », affirmant qu’il n’y avait « pas de violence, pas d’agression et pas de retenue morale ». Il a reconnu d’éventuelles « [ses] demandes » dans son rapport, mais « n’a à aucun moment été maîtrisé physiquement ou mentalement ». Quant au témoignage à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le ministre a affirmé qu’il n’a « apparemment jamais drogué personne » et n’a « jamais été accompagné d’une femme sans son consentement ». Dans son communiqué, il a rejeté les propos « incroyables et ignobles ».
Elizabeth Borne « ne savait pas »
« Bien sûr que je ne sais pas. » La Première ministre Elisabeth Bohn a réagi aux allégations de viol contre le ministre des Solidarités lors d’un déplacement à Thury-Harcourt dans le Calvados. Le chef du gouvernement a affirmé que « l’article de Mediapart a été découvert hier ». « Je n’ai aucun autre facteur indiquant que l’affaire a été classée sans suite », a-t-elle poursuivi devant les journalistes.
« Je peux vous assurer que si de nouveaux éléments surgissent, si justice est rendue à nouveau, nous supporterons toutes les conséquences de cette décision » confirme Elizabeth Bohn, Première ministre.
Voyager dans le Calvados
« Je serai très claire : sur tous ces sujets de harcèlement, d’agressions sexuelles, il ne peut y avoir d’impunité », a prévenu le Premier ministre. Elisabeth Borne a réitéré sa volonté de « continuer à agir pour permettre aux femmes qui pourraient être victimes d’agressions, harcèlement de s’exprimer librement.
Dans la majorité et l’opposition, des réactions commencent à poindre. Dans un entretien, le député LREM Gilles Le Gendre, de Paris, a répondu qu’il fallait être « très prudent, dans le respect absolu de la parole des éventuelles victimes, et avec le même degré de soin, de respect de la procédure et de l’autorité « . « A ce stade, je n’ai ni les connaissances ni la capacité d’en dire plus », a-t-il déclaré.
De son côté, Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie – Les Verts, a expliqué sur le plateau de « Dimanche politique » que Damien Abad « n’aurait pas dû être nommé » car « pour autant que je sache, c’est un secret de polichinelle avec cette attitude envers les femmes. » (…) « J’appelle le procureur à agir pour qu’une enquête puisse être menée. » Dimanche, lors du « Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI, le chef insoumis Jean-Luc Mélenchon s’est également prononcé sur le sujet. « Il y a eu un rapport qui a été fait avec un niveau de responsabilité extrêmement élevé. Aucune conclusion n’a pu être tiré avant (…) M. Damian Abad peut aussi arriver à des conclusions personnelles », a-t-il commenté.
J’ai rencontré Damien Abad plusieurs fois, j’ai même mangé à sa table en face de lui et avec son très lourd handicap , je ne peux imaginer qu’il ait pu violer une femme sans un consentement et une aide certaine.
Par contre il a pu avoir une relation consentante au début d’une relation avec l’aide de sa partenaire , qui a pu dériver vers un abus sexuel non consentant !!!
Il est incapable de se servir de ses mains , difficultés pour manger et boire, marcher, comment aurait il pu à lui tout seul porter une femme, qu’il aurait droguée auparavant ?
Je ne défend pas Damien Abad ni le soutiens , mais son handicap important ne parait pas conforme avec la réalité des faits, tels qu’ils sont présentés !!!
Il me semble que sa faute est d’avoir accepté un poste d’une telle responsabilité sans avoir eu la franchise et le courage d’avoir informé son futur employeur qu’il y avait déjà eu une plainte formulée contre lui. Même si celle-ci était classée sans suite, il faut vraiment être très naif pour penser qu’un jour ces faits ne seront jamais découverts par la presse.
Je suis également très étonné une fois de plus, par la manque de professionnalisme des responsables d’un gouvernement d’engager les gens sans avoir étudié les CV’s des candidats avec plus de rigueur. Aux Etats Unis par exemple ceci serait impossible !
De par son handicap qui semble très important , cet homme a surement beaucoup de mal a trouver l’âme soeur , il doit être très maladroit pour tenter de conquérir une femme même très ,lourd ,comme beaucoup de ces handicapés .
Laissons lui le bénéfice du doute ,la justice tranchera dans cette affaire délicate .
Ayant travaillé en tant qu’infirmière et côtoyé ce genre d’individus je peux témoigner de leur détresse et prêcher l ‘indulgence .
Mais un Ministre doit être irréprochable.
Etonné que tout le monde soit étonné …
Depuis de nombreuses années la rigueur morale et la politique ne sont plus associèes,
loin s’en faut !
Et pourtant on continue à s’étonner de découvrir que tel ancien Président risque de finir en prison, que tel ou tel ministre ait omis de déclarer toute sa fortune, ses mandats cumulés, ou l’argent qui « voyage » vers l’étranger sous des cieux peu ou pas taxés . Quand au quotidien de « ces gens là » qui se gobergent gentiment aux frais de la République en dégustant du homard, en utilisant des avions de l’Etat pour leurs propres déplacements, qui occupent des appartements cossus à vil prix, et ne se privent d’aucun petit confort et avantages à leur portée, tout en étant généreusement rémunérés ( souvent plus que ce à quoi ils pourraient prétendre ailleurs…).
Quand à aborder le domaine des relations humaines on va de l’irrespect verbal aux insultes, de la calomnie à l’accusation, sans parler des séductions forcées ou monnayées, des gestes inconvenants, de l’absence de respect total de la gente féminine jusqu’au viol !
Quand on sait qu’une grande majorité de ces, beaucoup trop nombreux, brillants éléments élus, cooptés ou désignés par un Président-Roi, ont des vies personnelles plutôt décousues, voire très inconvenantes, faites de remariages, de concubinages avec une vedette, de troisième mariage sous les ors de la République (du Royaume en fait) et bien moi je suis très étonné qu’il y ait des gens étonnés par toute ces dérives qui occuppent de plus en plus banalement un quotidien à la dérive, et si il n’ y avait que le quotidien, nous serions étonnés par tout ce que nous ne savons pas encore, ou ce que nous ne saurons jamais ….
Etonné que tout le monde soit étonné …
Depuis de nombreuses années la rigueur morale et la politique ne sont plus associèes,
loin s’en faut !
Et pourtant on continue à s’étonner de découvrir que tel ancien Président risque de finir en prison, que tel ou tel ministre ait omis de déclarer toute sa fortune, ses mandats cumulés, ou l’argent qui « voyage » vers l’étranger sous des cieux peu ou pas taxés . Quand au quotidien de « ces gens là » qui se gobergent gentiment aux frais de la République en dégustant du homard, en utilisant des avions de l’Etat pour leurs propres déplacements, qui occupent des appartements cossus à vil prix, et ne se privent d’aucun petit confort et avantages à leur portée, tout en étant généreusement rémunérés ( souvent plus que ce à quoi ils pourraient prétendre ailleurs…).
Quand à aborder le domaine des relations humaines on va de l’irrespect verbal aux insultes, de la calomnie à l’accusation, sans parler des séductions forcées ou monnayées, des gestes inconvenants, de l’absence de respect total de la gente féminine jusqu’au viol !
Quand on sait qu’une grande majorité de ces, beaucoup trop nombreux, brillants éléments élus, cooptés ou désignés par un Président-Roi, ont des vies personnelles plutôt décousues, voire très inconvenantes, faites de remariages, de concubinages avec une vedette, de troisième mariage sous les ors de la République (du Royaume en fait) et bien moi je suis très étonné qu’il y ait des gens étonnées par toute ces dérives qui occuppent de plus en plus banalement un quotidien à la dérive, et si il n’ y avait que le quotidien, nous serions étonnés par tout ce que nous ne savons pas encore, ou ce que nous ne saurons jamais ….
Damien Abad est inocent à cause des fautes d’orthographes . Choisir d’autre arguments serais plus sérieux
Je lirais vos textes et vos commentaires irrespectueux quand vous ne ferez plus de fautes d’orthographe !!!! Croyez qu’un homme cultivé comme Monsieur ABAD peut écrire « et » à la place de « Est »? Et pourtant je suis une femme….
Vous feriez bien de relire ou de faire relire vos articles car ils sont cousus de fautes d’orthographe et de grammaire. Ceux qui se permettent d’ écrire dans vos colonnes devraient repasser par la case école primaire ou s’ abstenir. Cela met en doute votre fiabilité. Je vous conseille la dictée d’ avant recrutement.
Félicitations, Monsieur. Je pense comme vous et vient d’écrire un commentaire dans le même style que vous. D’ici quelques années, nous « les anciens » nous ne comprendrons plus les nouvelles sur Internet. Pas grave, ces méchancetés ne devant pas être publiées je ne m’y intéresse absolument pas !!!!
Comment un homme avec un tel handicap physique aurait il pu violer une femme? C’est difficile à croire.
c’est la honte pour notre département de l’ain!Il n’y a pas » de Fumée sans feu » ! Il n’a aucune MORALE!!!C’est un opportuniste !! Il ne mérite pas notre confiance !!
de quoi souffre Damian Abad ? quel est son handicap ?
madame
vous coutez uniquement la radio
vous n’avez pas la TELEVISION