Mardi 13 décembre, les sièges parisiens de McKinsey et du parti Renaissance (anciennement LREM) ont été perquisitionnés. Ces perquisitions font suite à l’ouverture de deux informations judiciaires en octobre dernier.
« McKinsey France n’a pas payé d’impôts sur les sociétés depuis au moins 10 ans »
Concernant les deux informations judiciaires ouvertes en octobre : « L’une d’elles porte sur l’intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron : la justice tente de savoir si celles-ci n’auraient pas indûment bénéficié de financements en retour de contrats publics. L’autre sur le recours plus général de l’État à ces cabinets de conseil. » rapportent nos confrères du Figaro.
Pour rappel, l’affaire McKinsey avait explosé en pleine campagne présidentielle 2022, à quelques jours du premier tour, via un rapport des sénateurs paru le 17 mars dernier.
Mais la genèse de l’affaire remonte à janvier 2021, lorsque Le Canard Enchaîné dévoile que le gouvernement a fait appel à ces cabinets de conseil pour inciter à la vaccination les français. Des informations appuyées par la sortie du livre « Les infiltrés », écrit par les journalistes Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre.
Le 25 mars 2022, le Sénat avait déclaré saisir la justice : « Impôts de #McKinsey : le Sénat saisit la justice pour faux témoignage. La commission d’enquête #CabinetsDeConseil atteste que @McKinsey_France n’a pas payé d’impôts sur les sociétés depuis au moins 10 ans. »
« Un amendement transpartisan pour une véritable transparence »
Des suites de cette affaire, est créé, le 6 décembre dernier, un « amendement transpartisan » dans le but d’encadrer « l’intervention des cabinets de conseil privés dans les politiques publiques ». Selon la sénatrice communiste Eliane Assassi, il s’agit « d’un amendement transpartisan pour une véritable transparence».