J-6 avant le premier tour des élections brésiliennes, où l’ex-président Lula est à la tête des derniers sondages, contre l’actuel président d’extrême droite Jair Bolsonaro.
La tension à son comble
33 millions de personnes vivent dans la pauvreté, une accélération de 75% des feux en Amazonie en quatre ans, l’augmentation 474% des permis de port d’armes et quelques 6000 militaires en poste au gouvernement. Ces chiffres accablants, révélés par France Inter, sont le solde des quatre ans du gouvernement du président brésilien Jair Bolsonaro. Élu en 2018, le président a également dû répondre de sa gestion désastreuse de la crise sanitaire durant laquelle 680 000 milles personnes sont mortes du COVID.
La campagne électorale s’est donc déroulée dans un climat social tendu, avec des gilets pare-balles aux meetings. L’ancien ouvrier syndicaliste, Luiz Inacio Lula da Silva, principal adversaire du président sortant a le vent en poupe dans les sondages. Il mène à 47% contre 33% selon les derniers sondages Datafolha. Si un « vote utile » lui permettait d’acquérir les 7% du candidat Ciro Gomes, Lula pourrait vaincre dès le premier tour.
L’arme de la désinformation
L’équipe de Jair Bolsonaro a usé des mêmes recettes qu’en 2018 dans son combat électoral. Les sites de désinformation pullulent, relayés par réseaux sociaux, principalement Whatsapp. Le président a par ailleurs menacé à plusieurs reprises de ne pas reconnaître les résultats électoraux si il venait à perdre perdre. Il a évoqué à plusieurs reprises que les urnes électroniques pouvaient amener à des résultats frauduleux.
Mais multipliant les déclarations contradictoires, Jair Bolsonaro noie le poisson et entretient le mystère. La fragile démocratie brésilienne qui s’est défaite de la dictature militaire en 1985, craint de nouveau un coup de force. Une scène qui pourrait être similaire à celle du Capitole lors de la défaite de Trump.