Le 21 janvier 2021, le tribunal avait déjà condamné Claude Guéant à un an d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis, assorti d’un mandat de dépôt, dans le procès des sondages de l’Élysée. Dans cette affaire, les magistrats avaient estimé que les millions d’euros en conseil politique et sondages facturés à l’Élysée entre 2007 et 2012 par les sociétés de Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ainsi que par l’Institut Ipsos, avaient bien fait l’objet de favoritisme. Le président du tribunal, Benjamin Blanchet, avait expliqué que les deux contrats signés par Patrick Buisson constituent en outre bien un détournement de fonds publics à hauteur de 1,4 million d’euros, a expliqué.
Une nouvelle affaire complètement distincte de la précédente
Ici, le parquet de Nanterre dans les Hauts-de-Seine (92) a demandé, mercredi 12 octobre, trois ans d’emprisonnement avec sursis probatoire pendant trois ans, contre l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant, jugé devant le tribunal correctionnel pour escroquerie concernant ses frais de campagne législative 2012. À l’époque, le bras droit de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui âgé de 77 ans, était candidat pour être député dans les Hauts-de-Seine.
L’accusation lui reproche d’avoir sciemment minoré ses comptes de campagne et d’avoir ainsi obtenu un remboursement de plus de 30 000 euros concernant le financement des tracts de campagne. La procureure Nathalie Foy a également requis une peine d’amende de 50 000 euros et, pendant cinq ans, la privation de ses droits civiques, l’interdiction de la fonction publique et d’être mandataire social.
Guéant n’est pas seul sur le banc des accusés
Les enquêteurs retiennent comme preuve un courrier de quatre pages est au cœur de cette enquête. Dans cette lettre, envoyée le 3 janvier 2012, Pierre-Christophe Baguet, maire UMP (devenu LR depuis) de Boulogne-Billancourt et député sortant des Hauts-de-Seine, avait annoncé soutenir Claude Guéant pour lui succéder à l’Assemblée nationale. Il y avait joint la déclaration de candidature de ce dernier.
Toutefois, la procureure, qui reproche à Pierre-Christophe Baguet et Claude Guéant d’avoir cherché à faire financer ce courrier par la ville de Boulogne-Billancourt, estime que cette «lettre de vœux est en réalité une lettre prétexte » à « un document de propagande qui va être distribué à 60 000 exemplaires». Ce que les deux prévenus contestent. Claude Guéant fait l’objet d’autres procédures pénales. «Je les vis très mal, j’ai le sentiment de grandes injustices», a-t-il fait valoir mercredi.
C’est vraiment scandaleux de la part d’un ex-ministre de l’intérieur ! On met n’importe qui aux plus hautes autorités…Après c’est à nous qu’on demande de respecter les lois, alors que c’est aux ministres de montrer l’exemple..
Plus les politiques sont hauts placés plus ils sont malhonnêtes: écoeurant !