Elon Musk s’offre le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars. « Je veux que même mes pires détracteurs restent sur Twitter, c’est ça la liberté d’expression« , a tweeté lundi l’homme d’affaires
Ce réseau social qui est l’un des plus importants est tombé entre les mains de l’homme le plus riche du monde. Twitter a dévoilé lundi avoir accepté une offre de rachat du milliardaire américain Elon Musk. Le patron de Tesla achètera 100 % du réseau social pour 54,20 dollars par action, un accord d’une valeur d’environ 44 milliards de dollars.
Elon Musk avait déclaré la semaine dernière qu’il avait obtenu 46,5 milliards de dollars grâce à deux prêts bancaires de Morgan Stanley et sa fortune personnelle pour finaliser l’acquisition.
Avec plus de 83 millions d’abonnés, l’homme le plus riche de la planète (le magazine Forbes estime sa fortune à 269 milliards de dollars) utilise son compte Twitter presque tous les jours pour poster sur sa carrière, plaisanter ou lancer des provocations. « Je veux que même mes pires détracteurs restent sur Twitter, c’est ça la liberté d’expression« , a-t-il tweeté lundi.
Probablement d’abord parce que, comme Donald Trump en son temps, Elon Musk est un fervent utilisateur de Twitter. Avec plus de 83 millions d’abonnés, l’homme d’affaires utilise son compte presque tous les jours pour poster des news, des blagues ou des provocations sur son entreprise.
Ça lui joue déjà des tours. En août 2018, le milliardaire a annoncé qu’il disposait des fonds nécessaires pour sortir Tesla de la bourse à 420 dollars par action. Les exigences que lui a imposées la SEC, l’autorité boursière américaine, n’étaient pas vraiment du goût de la SEC, qui lui a exigé une amende de 20 millions de dollars pour renoncer à son rôle de président de Tesla et par la suite exiger que ses tweets se rapportent directement à Tesla. entreprise et être pré-approuvé par un avocat qualifié.
Elon Musk n’aime pas non plus la politique de modération de Twitter, qu’il considère comme trop interventionniste. Dans une interview à TED diffusée le 14 avril, le patron de Tesla a déclaré qu’il voulait reprendre le réseau social et en faire « une arène inclusive pour la liberté d’expression« .
Elon Musk suit le réseau social depuis des semaines. Plus tôt ce mois-ci, le milliardaire a acquis une participation de 9% dans l’entreprise et ne cachait plus son désir de devenir propriétaire de l’entreprise. À l’époque, les membres du conseil d’administration s’intéressaient peu à la tactique et avaient mis en place des mécanismes financiers complexes pour l’empêcher d’agir, car Elon Musk ne pouvait plus agir une fois qu’il avait pris une participation de 15 %.
Mais les choses ont changé rapidement ces dernières heures. Après des réunions privées avec plusieurs autres actionnaires vendredi, les dirigeants de Twitter ont finalement accepté de reconsidérer la proposition de rachat d’Elon Musk, a rapporté le Wall Street Journal, citant des sources proches.
Les discussions entre les deux camps ont eu lieu dimanche après que le patron de Tesla ait déclaré jeudi avoir reçu l’argent nécessaire à l’accord, selon le Business Journal. « Twitter a revu la proposition et est plus susceptible de rechercher des négociations qu’auparavant », a écrit le WSJ.
Dans le texte de la vente officielle de Twitter, Elon Musk a déclaré qu’il souhaitait « rendre le réseau social meilleur que jamais en améliorant les produits avec de nouvelles fonctionnalités » et en rendant le fonctionnement de ses algorithmes totalement transparent « pour accroître la confiance des utilisateurs« , ou combattre les messages indésirables postés automatiquement par les bots.
Mais le milliardaire s’est d’abord engagé à transformer le réseau social en une « plate-forme mondiale pour la liberté d’expression », expliquant qu’il y voit un enjeu de « civilisation » majeur. « Je veux que même mes pires détracteurs restent sur Twitter, c’est ça la liberté d’expression », a-t-il tweeté lundi.
Cette conception très large de la liberté d’expression laisse penser à certains observateurs qu’Elon Musk peut réautoriser des comptes supprimés (cf le compte de Donald Trump). Mais comme le souligne The New York Times (article en anglais), les patrons de Tesla n’ont peut-être pas assez de marge sur la question : l’Union européenne a bel et bien voté samedi une nouvelle législation pour les plateformes en ligne, la « Act of « Digital Services ». Le texte prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires pour les réseaux méprisant les contenus illicites. En France, il s’agit notamment de propos racistes, antisémites, xénophobes ou d’incitation à la haine raciale, nationale et religieuse.
Le milliardaire, dont la fortune est estimée à 265 milliards de dollars principalement grâce à sa participation dans ses sociétés Tesla et SpaceX, est en effet un fervent partisan des crypto-actifs. En mai 2021, il a annoncé que Tesla accepterait les paiements en bitcoins, citant l’impact environnemental de la technologie, avant de revenir en arrière. Cela ne l’a pas empêché de tweeter des éloges pour Dogecoin, une crypto-monnaie initialement parodique qui a contribué à faire grimper les prix.
Au nom de la liberté d’expression, c’est à chacun d’assumer et d’être potentiellement poursuivi individuellement pour ses propres propos déplacés sur les réseaux sociaux.
Et ce n’est pas à l’état d’instaurer une dictature du contrôle permanent de l’information sur les réseaux sociaux
La Loi est claire pour tout un chacun, pas de harcèlement, de fausse accusation ni d’insulte publique.
Par contre, c’est bien aux réseaux sociaux qu’il appartient obligatoirement de donner les coordonnés du contrevenant en cas de plainte(s) pour des poursuites et d’éventuelle(s) sanction(s).
Comme cela se fait pour la police avec le téléphone d’éventuels suspects d’infractions.
Et puisque chacun aime la liberté, création d’un LOGO :
J’ASSUME MA LIBERTÉ EN TOUTES CONNAISSANCE DE CAUSE. « Avec un lien renvoyant aux textes de la Loi ».
Ça en refroidira plus d’un d’être c…