Samedi 15 octobre, Marc Feuillée, le directeur général du groupe Le Figaro qui en était l’éditeur, a confirmé ainsi une information donnée un peu plus tôt aux 14 salariés du titre dans une lettre interne en annonçant que TV Magazine allait cesser son activité à la fin de l’année 2022. C’était le premier hebdomadaire de programmes télévisés de France. Il était diffusé chaque week-end en supplément du Figaro et d’une cinquantaine de quotidiens régionaux.
Un nouveau supplément avec Le Parisien
Le magazine est confronté depuis quelque temps à une explosion de ses coûts de fabrication en raison de la hausse des prix du papier et de l’énergie.C e titre, diffusé à 3,7 millions d’exemplaires, a fait l’objet d’une renégociation entre son propriétaire et les titres régionaux qui assuraient sa diffusion. En l’absence d’accord, le contrat qui les liait a été rompu, mettant fin à la publication du magazine. Comme c’est d’usage, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être lancé. Le son directeur général a précisé: «on va offrir un certain nombre de postes au reclassement» au sein de la société Le Figaro. Le journal devrait s’associer au quotidien Le Parisien pour lancer dès l’année prochaine un nouveau supplément TV diffusé uniquement le week-end.
Les titres de presse régionale concernés se réinventent et ont annoncé dès fin septembre le lancement début 2023 de «Diverto». Il s’agira d’un magazine dédié plus largement aux divertissements (télévision, mais aussi streaming vidéo et podcasts) qui sera diffusé à plus de 3 millions d’exemplaires pour commencer.
Un autre modèle économique
Lancé début 1987 comme supplément de France-Soir et du Figaro, «TV Magazine» avait rapidement été diffusé par les titres de la presse régionale appartenant à l’époque au groupe Hersant. Il avait fusionné en 2009 avec «TV hebdo» du groupe Lagardère, propriétaire des titres de la région PACA. Il avait conquis ainsi une position de monopole. À l’époque, sa diffusion atteignait 6,5 millions d’exemplaires. Créé à l’initiative du premier quotidien régional, Ouest-France, «Diverto», en préparation depuis plusieurs mois, devrait associer les quatre autres poids lourds de la PQR et salarier une vingtaine de personnes dont huit journalistes.