Une pharmacienne de Colomiers, en Haute-Garonne, a reconnu avoir orchestré une fraude massive contre la Sécurité sociale, d’un montant avoisinant les 480 000 euros, mardi 3 septembre. Durant un an et demi, elle facturait des médicaments coûteux, sans jamais les délivrer.
Près d’un demi-million d’euros
Une pharmacienne de Colomiers (Haute-Garonne) a avoué aux enquêteurs du commissariat de Toulouse, mardi 3 septembre, être responsable d’une fraude massive envers la Sécurité sociale, d’un montant de près de 480 000 euros.
Âgée d’une quarantaine d’années et gérante d’une des 11 pharmacies de la ville, elle a mis en place une escroquerie particulièrement efficace en un temps record, entre la fin 2021 et la mi-2023. En à peine un an et demi, elle a réussi à détourner près d’un demi-million d’euros. Elle facturait à la CPAM des médicaments coûteux qu’elle n’avait jamais réellement délivrés.
La pharmacienne est en droit de continuer à exercer
Ces médicaments dépassant pour certains les 1 500 euros par boîte. « Environ un quart des médicaments ont une valeur qui dépasse les 1.500 euros« , selon Philippe Vergnes, représentant de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS). Il s’agissait souvent de traitements pour des maladies rares ou des pathologies complexes, dont les coûts peuvent atteindre des montants considérables, parfois jusqu’à cinq chiffres.
La fraude a fini par éveiller les soupçons de la CPAM31, notamment en raison de l’usage fréquent de commandes exceptionnelles par la pharmacienne. Elle a été convoquée par la commission paritaire départementale de la Sécurité sociale, qui a pris acte de l’ampleur de sa fraude. Selon des sources proches du dossier, elle pourrait être contrainte de rembourser une pénalité équivalente au double de la somme détournée, soit près de 960 000 euros. Face à cette sanction, il est probable qu’elle doive céder son officine.
Devant les enquêteurs, la pharmacienne a rapidement reconnu les faits, sans toutefois fournir d’explication claire sur ses motivations. Le parquet devra décider de la suite judiciaire et il est fort probable qu’elle soit convoquée devant un tribunal dans les prochains mois. L’Ordre des pharmaciens pourrait décider de s’autosaisir de l’affaire si le procureur ne le fait pas. En attendant, en l’absence de radiation ou d’injonction judiciaire, la pharmacienne est en droit de continuer à exercer.
Va t-elle rembourser à la sécurité sociale tout ce qu’elle doit avec des agios et ne plus exercer..?, j’ai plus que des doutes avec les juges, magistrats et procureurs gauchistes…..