Toujours dans l’optique de faire des économies, le gouvernement va cibler les retraités les plus aisés. Ici, les propositions viennent de la Cour des comptes. Si elles avaient pu passer inaperçues, les révélations récentes sur le véritable état du budget de la France, ignoré ou caché par le précédent gouvernement, ont trouvé une oreille attentive à Matignon. Il s’agit ici de mettre fin à certains avantages fiscaux profitant à ceux qui touchent des pensions de retraites élevées.
Les crédits d’impôt dans le viseur du gouvernement
Les personnes concernées ici sont les retraités français qui ont une pension supérieure à 3.290 euros par mois. Un rapport de la direction des statistiques estiment à 10% le nombre de personnes à la retraite concerné. En première ligne, l’exécutif voudrait raboter le crédit d’impôt sur l’aide à la personne de 50% à 40% car cette mesure coûte à l’État près de 6 milliards d’euros. Pourquoi les retraités en particulier? Car ils y ont souvent recours pour embaucher une femme de ménage ou un jardiner par exemple. Le gouvernement exclut cependant de toucher aux aides en rapport avec la dépendance et à la garde d’enfants. Cette mesure viendrait en plus de voir la revalorisation des pensions être décalées de 6 mois, pour être effective en juillet 2025 au lieu de janvier.
«Renforcer l’égalité des Français devant l’impôt»
Le discours de la Cour des comptes peut surprendre, surtout quand il s’agit des retraités. Mais le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), rattaché à l’institution de la rue de Cambon, a présenté une liste de mesures pour «renforcer l’égalité des Français devant l’impôt». Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, indiquera que «pour garantir l’acceptabilité des économies, il est essentiel de conforter l’égalité devant l’impôt, parce que c’est la clé du consentement à l’impôt». Ainsi, le CPO souhaite aussi supprimer l’abattement de 10% pour frais professionnels sur les pensions des retraités aisés. De plus, selon nos confrères des Échos, le taux de CSG réduit, appliqué aux retraités est également sur la table. Pour le CPO, la suppression de cet avantage pour les retraités les plus aisés rapporterait 100 à 500 millions d’euros. Enfin, il est également mis en avant la suppression de la demi-part fiscale supplémentaire pour les personnes seules qui ont élevé dans le passé un enfant pendant au moins 5 ans.