Anne Hidalgo fait exploser la taxe foncière à Paris

Une hausse plus forte que prévue

En préparation, le projet de loi de finances de la Ville de Paris s’est basé sur la valeur locative de 2022. Or, l’inflation touche aussi les loyers et la base au calcul de la taxe foncière calculée sur les valeurs locatives va fortement augmenter l’année prochaine.

Ce n’est donc pas 586 millions d’euros en plus que les parisiens vont payer mais 627, soit 41 millions de plus. En effet, la hausse des valeurs locatives est calculée en novembre. En 2022, elle a augmentée de 7%. Malgré les efforts de Charles de Courson qui avait essayé de diviser cette hausse par 2 lors de l’examen du projet de loi de finances, «la Première ministre s’y est opposée», indique un conseiller.

Des augmentations fiscales injustifiées

Comme le rappelle la Cour des Comptes dans un récent rapport, les finances locales ne se sont jamais aussi bien portées qu’en 2021. Pour l’année 2023, elle prévoit même que «les recettes de TVA des collectivités vont augmenter de 5%, la taxe foncière d’au moins 7% et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprise (CVAE), remplacée par une fraction de TVA, de 12%», précise Jean-René Cazeneuve, le rapporteur du budget à l’Assemblée nationale.

Sous couvert d’ une hausse des coûts de l’énergie qui ne représente que 2% des budgets de fonctionnement d’une collectivité, les communes vont encore se tourner vers l’État pour demander des aides. «Même avec une baisse de 4 milliards d’euros de leur autofinancement, comme c’est prévu, 2023 restera une année tout à fait raisonnable pour les collectivités », explique Caeneuve. Au ministère de l’Économie et des Finances, certaines demandes ont d’ailleurs fait sourire comme celle de la mairie de Paris qui, en dépit d’un budget annuel de 10 milliards d’euros, a demandé 15 millions à l’État. Il paraît que le ridicule ne tue pas!