Pourtant, selon Bercy, «en moyenne depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier». C’était sans compter sur les associations de consommateurs qui vérifient les paniers moyens quotidiennement. La réponse de l’UFC-Que choisir sera cinglante: l’analyse de Bercy est qualifiée de «fausse» et d’ajouter que c’est l’inverse. Les prix ont encore augmenté dans plusieurs enseignes.
Déterminer à «stopper» l’inflation sur les produits alimentaire
Samedi 20 mai, le ministre de l’Économie et des Finances a expliqué que le trimestre anti-inflation sera «évidemment prolongé d’un trimestre». Bruno Le Maire a réaffirmé sa «détermination à stopper la spirale des prix» d’ici la rentrée de septembre et promet «d’ici quelques semaines» de nouvelles baisses d’impôts. Or, c’était déjà des promesses de Macron et tous les Français qui ont rempli leur déclaration ont pu voir qu’aucune baisse significative n’a été constatée.
De plus, le trimestre dont il est question ne repose que sur le bon vouloir des enseignes de la grande distribution. C’est donc les marques de distributeurs qui sont vendus moins chères dans les rayons. Pour rappel, l’inflation, en mars, a été de 16% sur un an. Le ministre va expliquer que «Comme les prix ne vont pas baisser immédiatement, il faut que les distributeurs s’engagent pour l’été prochain et ils l’ont fait, tant mieux». De plus, les industriels vont revenir à la table des négociations face aux distributeurs. En effet, si les prix des matières premières baissent, les prix des produits en magasin ne cessent d’augmenter. La menace des grandes enseignes de retirer des marques nationales des rayons a porté ses fruits. Bercy n’a rien à voir là-dedans.
Des baisses d’impôts… très floues
Si Macron a promis une baisse de deux milliards d’impôts pour «les classes moyennes», celles qui touchent entre 1500 et 2500€ par mois, Le Maire a expliqué qu’il fera des propositions d’ici quelques semaines. Les annonces qui s’en suivront seront ainsi faîtes dans quelques mois. Il a ajouté: «Nous faisons ce que nos finances publiques nous autorisent à faire et je pense que 2 milliards d’euros, c’est déjà une somme importante».