Le kinésithérapeute d’un établissement spécialisé comparaissait devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence pour une série de viols et agressions sexuelles commis entre 2015 et 2017. En 2023, en première instance devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes, à Nice, le praticien avait été condamné à 15 de réclusion criminelle. En appel, sa peine a été alourdie de deux ans. Il est désormais condamné à passer 17 ans derrière les barreaux. Toutefois, le mis en cause continue de nier les faits.
Au moins quatre victimes handicapées
Olivier B. avait 38 ans, en 2015, quand il intègre foyer de la Baous, établissement spécialisé pour des personnes en situation de handicap à Vence (Alpes-Maritimes). Il est père de quatre enfants. Cette même année, une première jeune femme accuse le kinésithérapeute de l’avoir violée avant de se rétracter. Cependant, C’est grâce au témoignage d’un jeune résident atteint d’autisme qui a révélé avec insistance ces faits à la direction. Cette dernière a déposé plainte contre le praticien et quatre victimes se sont alors faits connaître. Toutes les jeunes femmes avaient décrit le même mode opératoire durant leurs soins. Quand les investigations débutent, les policiers découvrent rapidement des traces de sperme provenant du praticien.
Être innocenté au «bénéfice du doute»
Sa défense était assuré par le très médiatique Me Franck Berton. Le kinésithérapeute niait les faits et son avocat avait sollicité l’acquittement au bénéfice du doute. Sans succès puisque la Cour d’appel va alourdir la peine prononcée en 1ère instance pour la ramener à 17 ans de prison. Pour les victimes, cette décision est vécue comme un soulagement. Me Julien Brosson, avocat de trois des quatre jeunes femmes, dira que «c’est aussi une victoire pour les personnes en situation de handicap physique et mental, la preuve qu’elles peuvent être entendues». Au moment où nous écrivons ces lignes, Me Berton n’a pas précisé s’il comptait se pourvoir en cassation ou non.
C’est Mélenchon qui doit être ravi : pour une fois il ne s’agit pas d’un député ou d’un candidat LFI. Ouf…