Des chiffres qui font froid dans le dos. Parmi ces violences, deux tiers sont physiques et un peu moins d’un tiers psychologiques ou verbales. Quant aux accusés dans ces violences, 89 % sont des hommes, d’après les statistiques du ministère de l’Intérieur (SSMSI), publiée jeudi 15 décembre.
28 % de faits anciens
Ce chiffre est en hausse de 21 % par rapport à 2020. Pour l’année 2021, les services de police et de gendarmerie ont recensé 208 000 victimes de violences conjugales. Dans le détail, 87 % des violences ont été commises par partenaire ou ex-partenaire, sur des femmes. Autre chiffre inquiétant : moins d’une victime sur quatre de violences conjugales a porté plainte.
Par ailleurs, les chiffres révèlent que le nombre d’enregistrements a « pratiquement doublé depuis 2016, dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie ». On compte 18 % de faits anciens, commis avant leur année d’enregistrement, contre 28 % en 2021. Il est aussi précisé que les violences conjugales ont augmenté durant premier confinement, si on se fie à la date à laquelle elles ont eu lieu, par rapport à la même période en 2019. Ces violences ont baissé durant le second confinement.
La moitié des victimes a entre 25 et 39 ans
Le document montre aussi que les départements les plus touchés par ces violences sont La Guyane, la Seine-Saint-Denis, le Nord, la Réunion, le Pas-de-Calais et le Lot-et-Garonne. Le nombre de femmes victimes enregistrées pour 1 000 habitantes y est le plus élevé.
Enfin, la moitié des victimes a entre 25 et 39 ans. Les violences entre conjoints ou petits amis sont très rares chez les moins de 20 ans, soit 5 % des victimes. Il en est de même chez les plus de 60 ans, avec 4 % de victimes. En revanche, les victimes de violences sexuelles sont plus jeunes que celles victimes de violences conjugales. La moitié d’entre elles a moins de 30 ans, 13 % ont moins de 20 ans.