Affaire Slimane: le parquet ouvre une enquête pour «harcèlement sexuel aggravé»

Les faits reprochés au chanteur se seraient déroulés dans la nuit du 17 au 18 décembre 2023. Le parquet de Saint-Étienne a confirmé qu’une enquête a été ouverte pour «harcèlement sexuel aggravé». D’après la plainte déposée contre l’artiste, la victime, un père de famille travaillant sur la tournée du chanteur comme technicien, aurait subi un véritable harcèlement sexuel dont de nombreux membres de l’équipe ont été témoins. Néanmoins, malgré les faits reprochés à Slimane et les preuves apportées par la victime, le chanteur est toujours nommé dans la catégorie «Artiste masculin francophone» pour les NRJ Music Awards 2024 qui se tiennent vendredi 8 novembre.

Slimane ne va pas lâcher le technicien de toute la nuit

Dans la nuit du 17 au 18 décembre dernier, l’équipe du chanteur donne une soirée qui va durer une partie de la nuit. Vers 1h du matin, Slimane va imposer à son technicien, père de famille et hétérosexuel, une «étreinte forcée» en le plaquant contre un mur. De nombreux membres de l’équipe artistique assistent à cette scène et vont en témoigner. La victime quitte la soirée, très troublée, et se rend vers le bus de la tournée pour y dormir. Néanmoins, Slimane, qui a son numéro de téléphone, ne va pas cesser de tenter de le contacter. D’après l’enquête, il a envoyé au moins trente textos à caractère sexuel à son technicien. Il lui enverra aussi deux vidéos «quasi pornographiques» malgré les refus répétés de cet homme marié, père de famille et hétérosexuel.

La victime va alerter la société de production

Le technicien décide d’agir le lendemain matin. Ainsi, il va prévenir la société de production qui va réagir immédiatement. Cette dernière va tout d’abord retirer tous ses employés de la tournée de Slimane et va adresser un courrier au chanteur pour dénoncer les faits rapportés. Une plainte sera déposée par la victime le 29 octobre dernier. Les éléments fournies par le technicien ont été jugés suffisamment grave pour que le parquet de Saint-Étienne décide d’ouvrir une enquête. Celle-ci a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS).