Pour rappel, la jeune fille de 14 ans a été passée à tabac à la sortie de son établissement scolaire par au moins deux jeunes hommes accompagnés d’une élève du collège Arthur Rimbaud à Montpellier. Si la version de l’académie était tournée vers du harcèlement scolaire, le témoignage de la mère de l’adolescente et ceux des camarades de Samara sont tout autre. En effet, s’il y a bien eu harcèlement avant ce passage à l’acte, il s’agissait très certainement de motivations religieuses. La jeune fille refusait de porter le voile et «s’habillait à l’européenne».
«Ma fille s’habillait à l’européenne, on l’a traitée de pute»
L’agression a été si violente que les médecins qui ont pris en charge la jeune adolescente ont dû la plonger dans un coma artificiel. Selon plusieurs témoins, celle qui a dirigé l’agression lui aurait intimé l’ordre de porter le voile. Samara a été violemment agressée à la sortie du collège Arthur Rimbaud. Cet établissement se situe dans le quartier de la Paillade à Montpellier où l’islam radical a pris racine. C’est pourquoi la vue d’une jeune fille musulmane, maquillée, portant des jeans, est inconcevable pour ses agresseurs. Une des collégiennes dira au micro d’Europe 1: «La fille qui est partie en garde à vue, elle était jalouse la dernière fois que Samara s’est coiffée. Elle lui a dit ‘mets le voile’». Un jeune garçon poursuivra en expliquant qu’«elle s’habille à l’européenne, c’est pour ça qu’ils l’ont traitée de pute».
La mise à mal du «vivre ensemble»
Ces situations se multiplient et beaucoup s’interrogent sur le bien-fondé d’avoir nommé Nicole Belloubet au poste de ministre de l’Éducation nationale. En effet, malgré la gravité des faits, l’Inspection générale de l’Éducation nationale n’a pas été saisie. Les parents d’élèves soulèvent toute la difficulté de la cohabitation dans ces quartiers sensibles et très cosmopolites. Nous avons appris que la police nationale restera aux abords de l’établissement jusqu’à samedi, pour chaque rentrée en classe le matin. Le parquet de Montpellier a indiqué que la mineure de 14 ans a reconnu avoir porté des coups et que deux autres mineurs ont été interpellés. L’un d’eux est bien connu de la justice. Fabrice Belargent, le procureur de la République, précisera qu’ils ont été placés en garde à vue et sont entendus au chef de «tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans».