FC’est ainsi, alors que des faits de violences régulières avaient été remarquées sur la petite fille mais aussi sur son grand frère, que la directrice de la maternelle ainsi que le directeur de l’école primaire où est scolarisé le garçon, ont été mis en examen pour «non-dénonciation de maltraitances».
Encore une fois, l’enquête a montré des défaillances au sein de l’école
Il a fallu la mort violente de la petite Lisa pour que la justice se penche sur le cas de cette famille où les deux enfants étaient régulièrement battus. Le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin, a expliqué que les mises en examen concernent «la directrice de l’école maternelle où était scolarisée la petite fille ainsi que le directeur de l’école primaire où était scolarisé son grand frère (âgé de six ans), lui aussi victime de maltraitance». Toutefois, l’avocat de la directrice de l’école maternelle va contester ces accusations. Me Loïc Le Lay dira: «Je suis surpris de cette communication (du procureur) qui intervient plus d’un mois après la mise en examen de ma cliente». Et d’ajouter: «La présentation des faits telle que faite par le ministère public n’engage que ce dernier».
Lisa était couverte de bleus mais aucun signalement n’avait été effectué
Le procureur va préciser qu’au moment des faits, la fillette «portait de multiples hématomes d’âges différents sur le visage, les quatre membres, le thorax, le dos, le pubis». De plus, elle «n’aurait pas été scolarisée la semaine précédent le drame». Rémi Coutin ajoute que «ni la gendarmerie, ni la justice, ni les services de l’aide sociale à l’enfance n’avaient été informés des violences difficilement soutenables» supportées par la petite Lisa. Nous avons appris, de source proche de l’enquête, que les deux directeurs ont été placés en garde à vue le 7 décembre avant d’être mis en examen et placés sous contrôle judiciaire « avec interdiction d’entrer en contact avec les autres mis en examen dans ce dossier».
La directrice de la maternelle a partiellement reconnu les faits. Le procureur indiquera que «celle-ci a reconnu en garde à vue qu’elle s’était dit qu’il fallait faire un signalement mais qu’elle ne l’a pas fait, notamment parce qu’elle n’en avait pas le temps», tandis que «le directeur, lui, conteste sa responsabilité». Thierry Pajot, secrétaire général du syndicat des directrices et des directeurs d’école de l’Éducation nationale, se montrera outré par une telle décision. Il dira ainsi qu’«à partir de maintenant, dès qu’un enfant aura un bleu, nous ferons une remontée immédiate. Nous allons inonder les services sociaux et les procureurs pour nous couvrir».
Des bleus sur tout le corps, mais « pas le temps de le signaler »????!!! C’est se foutre de la gueule du monde alors que tout le monde se fout de tout pour surtout ne pas être dérangé! Quoi de plus important que la vie de ce petit ange?????