Le parquet national antiterroriste a fait savoir que ces deux hommes, domiciliés en région parisienne et «susceptibles d’être en lien avec l’auteur de l’attentat» commis le 16 octobre à Bruxelles, ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien. Devant ce dernier, le parquet a ajouté qu’ils ont été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et pour «complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste», avant d’être placés en détention provisoire.
L’enquête n’en est qu’à ses débuts
Comme souvent dans le cas d’affaires terroristes, les investigations sont longues. Les nombreuses tragédies que le monde a connues, surtout depuis le 11 septembre, ont montré que, le plus souvent, derrière chaque action, il y avait une multitude d’individus impliqués directement ou indirectement. Ici, une source proche du dossier a confié que les complices présumés sont un quadragénaire et un quinquagénaire, tous deux tunisiens, vivant en France depuis de nombreuses années. Selon l’avocat du premier, il vit sur le territoire national depuis une vingtaine d’années et «conteste formellement» les faits qui lui sont reprochés.
D’après Me Souleymen Rakrouki, «il n’a rien à voir de près ou de loin avec l’attentat». Il a ajouté que l’assaillant «est un ami qu’il connaissait depuis longtemps, dont il n’avait pas vu signe de radicalisation. Jamais il n’aurait pu imaginer un tel passage à l’acte». Selon le parquet antiterroriste, l’enquête se poursuit «pour préciser leurs liens» avec Abdesalem Lassoued, Tunisien radicalisé de 45 ans, qui a tué deux supporters Suédois quand ces derniers venaient soutenir leur équipe nationale de football. Le terroriste a été abattu par la police belge le 17 octobre.
D’autres personnes ont été gardées à vue
Le parquet a précisé qu’à la suite d’informations «transmises par les autorités judiciaires belges», une enquête avait été ouverte dès le 17 octobre. Nous avons ainsi appris, toujours selon une source judiciaire, que quatre autres personnes «susceptibles d’être en lien avec l’auteur de l’attentat» avaient été arrêtées jeudi dernier en Loire-Atlantique, dans le Maine-et-Loire et en région parisienne. Néanmoins, sur les quatre suspects, deux gardes à vue ont été levées.