
Retour sur les événements et les tensions persistantes dans le quartier des 3 000, image d'illustration ©AdobeStock
Mardi dernier, vers 15h30, des agents de la brigade anticriminalité (BAC) ont été pris pour cible alors qu’ils poursuivaient un individu. Selon la préfecture de police, les fonctionnaires ont essuyé des jets de projectiles. Un policier, isolé du groupe, a été violemment frappé par plusieurs individus. Transporté en urgence relative à l’hôpital, son pronostic vital n’est pas engagé. Pour disperser les assaillants, les forces de l’ordre ont utilisé des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes. Un dispositif de sécurité a été rapidement mis en place dans le quartier. Il a nécessité la mobilisation de 150 CRS.
Nouvelles tensions en soirée
Malgré le déploiement policier, des incidents ont repris vers 19h30 rue Edgard-Degas. Selon Le Parisien, un individu s’étant rebellé a été neutralisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. Toutefois, souffrant de troubles épileptiques, il a été hospitalisé après un malaise. Son état de santé est stable, mais il n’a pas encore pu être entendu par les enquêteurs. Face à l’escalade de la violence, le préfet de police a ordonné une opération de sécurisation renforcée, mobilisant environ 150 CRS et des policiers de l’agglomération. Le calme est revenu dans la soirée. L’enquête a été confiée au commissariat d’Aulnay-sous-Bois.
Un quartier sous tension
Le quartier des 3 000 est régulièrement le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Fin mars, des policiers avaient déjà été accueillis par des cocktails Molotov, sans qu’aucune interpellation ne soit possible. Le secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité Police 93, Éric Couvrat, décrit la cité comme une «véritable poudrière». Le syndicaliste appelle à des renforts pour ne pas «laisser le terrain aux délinquants». Une fois de plus, comme le rappelle le site Actu.fr, les policiers regrettent l’absence d’interpellation. Ils réclament d’avantage de moyens pour pouvoir intervenir à l’intérieur de ces quartiers tenus le pus souvent par les narcotrafiquants.