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Mardi 4 février, le fils du maire de Bobigny, Abdel Sadi, a été interpellé et placé en garde à vue pour des soupçons de trafic de stupéfiants. Le parquet de Bobigny a confirmé l’information auprès de nos confrères du Parisien, précisant que l’individu était toujours en détention jeudi matin. Les accusations portent sur des infractions liées au trafic de drogue et aucune autre arrestation n’a été effectuée dans le cadre de cette affaire. Celle-ci pourrait être bien plus vaste et concerner un trafic international.
Le suspect refuse de donner les codes de son téléphone
Rayan Sadi, âgé d’une trentaine d’années, est soupçonné d’être impliqué dans un réseau de trafic de drogue dans le secteur de la Ferme, au centre de Bobigny. Lors de son interpellation, il a été trouvé en possession de petites quantités de stupéfiants, ce qui a conduit à son transfert au commissariat de Saint-Ouen. Sa garde à vue a été prolongée en raison de son refus de fournir le code de déverrouillage de son téléphone portable aux enquêteurs. Le maire PCF de Bobigny, Abdel Sadi, élu en juin 2020 et également conseiller départemental de Seine-Saint-Denis depuis juin 2021, n’a pas souhaité commenter cette affaire, la qualifiant de «personnelle».
Plusieurs opérations de police ont été menées dans la région, conduisant à des démantèlements de réseaux et à des arrestations. Par exemple, le procès du «supermarché de la drogue» de Saint-Ouen s’est poursuivi devant le tribunal judiciaire de Bobigny, en l’absence du chef présumé du trafic parti au Maroc. Les peines requises contre les membres du réseau varient, allant jusqu’à 10 ans de prison et des amendes de plusieurs millions d’euros.
La difficulté de démanteler ces réseaux
L’interpellation de Rayan Sadi s’inscrit dans une série d’actions visant à démanteler les réseaux de trafic de drogue dans la région parisienne et, surtout, en Seine-Saint-Denis. Ici, le parquet de Bobigny a indiqué au Parisien que les faits portent sur «des infractions de trafic de stupéfiants» et ajoute qu’«il n’y a pas eu d’autres interpellations» dans cette affaire. Le maire communiste de Bobigny, bien que directement touché par ce dossier, continue de soutenir les efforts pour éradiquer le trafic de drogue et dit vouloir «améliorer la qualité de vie dans sa commune».